Ressources Solidaires interroge Ressources Solidaires pour son AG 2016

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Ressources Solidaires interroge Ressources Solidaires pour son AG 2016

#gouvernance #démocratie
Ressources Solidaires : Mon assemblée générale va se dérouler bientôt. Il y a un an, un gros bouleversement a eu lieu dans mon instance dirigeante. Quel était il et quel bilan en tirer ?
Cyrille Chrétien : En tant qu’ancien président officiel et statutaire pendant plusieurs années, l’idée forte qui a commencé à germer avant la dernière assemblée générale était de revoir les statuts, et par extension, la gouvernance. J’étais Président d’un Conseil d’Administration fatigué et peinant à renouveler un élan dans « l’entre soi ». En tant que premier animateur, pour moi même, il fallait trouver autre chose. Le contrat nous liant tous, les statuts, devaient être révisés et il fallait repenser notre fonctionnement.
Alain Détolle : J’ai intégré un CA dont tous les membres se connaissaient d’ici et d’ailleurs, pour participer aux mêmes réseaux de militants. Quelques fois les mêmes que moi d’ailleurs. Plusieurs nouveaux venaient du milieu coopératif et cela a permis de mélanger des cultures, des approches, des idées. Le débat autour des nouveaux statuts a été court car l’idée de supprimer la fonction de Président est passée tout de suite. Vieille tradition autogestionnaire peu courante dans l’associatif !
Stéphane Veyer : Soulager Cyrille, mais aussi remettre chacun dans ses responsabilités individuelles devant le collectif, c’est cela l’économie sociale et solidaire non ? Et pour Ressources Solidaires, parlant salariat, sens du travail et économie sociale et solidaire, cela semblait évident à tout le monde.
Cyrille Chrétien : Pour le bilan, d’une idée somme toute simple, nous avons eu des réactions amusantes de l’ESS « institutionnalisée ». Du « comment vous allez faire » au « Il vous faut un Président », notre positionnement a questionné. Et le bilan est excellent ! Bien entendu, les personnalités restent les premiers moteurs de la dynamique,. Mais, paradoxalement, sans cette pression de la fonction individuelle, chacun travaille pour l’association et cela ne va pas plus loin...

#démocratie #adhésion
Ressources Solidaires : Justement, suis je vraiment une association ? Où sont mes adhérents ? Où est ma base sociale ? Quel rôle joue t elle ?
Sandrine Morard : La notion d’adhérent a toujours été délicate pour Ressources Solidaires. Elle a toujours eu des adhérents, depuis sa création. Au début, des soutiens, puis quand elle s’est développée, des adhérents-consommateurs, et depuis 2012, un cercle restreint de soutiens. Ceci étant, il y a eu des AG, des votes et tout ce qui fait la démocratie. Rappelons nous qu’avant 2012, il fallait être adhérent pour bénéficier des services de l’association. L’ESS a fait amicalement pression pour que cela s’arrête en arguant que c’était un frein à un soutien à l’association. 2012 a été l’année de l’arrêt des cotisations, représentant à l’époque 50 % du budget (3000 adhérents par an !). Les soutiens ne sont pas venus et l’association a licencié 2 salariées sur 3. Le choix des administrateurs a été de redresser l’association avant tout, les adhérents n’ont pas été un chantier ouvert jusqu’en 2015. La réflexion devenait importante car sans adhérents, plus de remontées terrain, plus de base, plus de légitimité.
Pascal Pannier : Le renouvellement des administrateurs de 2015 a permis de reposer la question des adhérents comme chantier ouvert sur 2016. La levée de fonds de l’été 2016 a permis une réflexion sur le mode de financement que nous voulions. Et ce que voulait dire « adhérer à Ressources Solidaires ». Là encore, le choix a été bon puisque les retours de nos adhérents sont très positifs ; quand ils adhérent, ils savent pourquoi, ils soutiennent une autre approche du travail, une autre approche de l’ESS.
Alexandrine Mounier : Le chantier a été ouvert, reste ouvert et va continuer pour encore plus s’appuyer sur nos adhérents, encore plus les solliciter et les faire monter en
« compétences internes ».

#statuts
Ressources Solidaires : Vous avez donc ré-écrit mes statuts. Le contrat liant les adhérents entre eux est il profondément modifié ? Et comment ?
Alain Détolle : Les statuts précédents étaient pointilleux, trop précis, trop détaillés et dans les faits, difficilement appliqués. Surtout en 10 ans d’activité. Une proposition de toilettage a été faite et acceptée au premier coup. L’axe ? Simplification ! Les statuts maintenant donnent un cadre global, généraliste et large. Et c’est le CA qui décide comment il souhaite fonctionner. Les règles sont donc adaptées et adaptables. Il choisit comment il veut travailler. C’est souple et correspond aussi à ce qu’est Ressources Solidaires, un objet associatif mouvant et souple, adaptable au contexte, tout en gardant des lignes infranchissables !
Stéphane Veyer : Des statuts souples sont aussi un plus, espérons le, pour l’avenir. Car le message envoyé est « Venez et faites votre place » et non « Venez et asseyez vous ici dans cette position ». Il suffit des carcans qu’on veut se mettre, il faut ouvrir.

#gouvernance #collaboratif
Ressources Solidaires : Mes dirigeants sont aux 4 coins de la France ; Montpellier, Bordeaux, Le Mans, Paris, Laval, Nanterre,... Comment prenez vous les décisions ? Surtout sans Président !
Sandrine Morard : Tout d’abord, il y a une latitude laissée au salarié. Guillaume gère au quotidien, nous fait le reporting et facilite la prise de décision par des outils bureautiques distants. La mémoire de l’association est sur un intranet qui nous permet d’échanger, suivre l’actualité, réagir et prendre des décisions. Ce n’est pas simple, la culture collaborative et numérique n’est pas acquise par tout le monde. Et à certains moments, les échanges vont vite, il suffit que, personnellement, on soit peu disponible, pour faire beaucoup d’efforts pour rattraper le TGV ! Cela reste avant tout un engagement bénévole et donc soumis aux aléas de la vie professionnelle et personnelle. Mails, intranet, outils de sondage sont nos outils quotidiens pour administrer l’association. Et viennent ensuite les rencontres physiques dans l’année. Ces temps sont agréables car se rencontrer permet de mettre du lien et du liant entre nous. Et l’échange est plus spontané. Mais c’est le jeu.

#salarié
Ressources Solidaires : Vous avez parlé de Guillaume (Chocteau), le salarié restant. Quel est son rôle au quotidien ?
Alexandrine Mounier : Guillaume est effectivement le seul salarié à l’heure actuel, sans compter quelques CDD très courts en renfort sur des opérations ponctuelles. Ce qu’il fait ? Presque tout. Il réalise la veille pour le site (ESS et travail), gère le SAV (Des espaces Emploi), développe les partenariats et développe / gère les activités. Beaucoup de déplacements en train sur Paris et autres villes. C’est le « couteau suisse » de l’association. Il a su développer des savoirs faire sur des domaines qu’il ne connaissait pas pour aller chercher de l’activité. Sur les réseaux sociaux par exemple, mais aussi sur certains sujets propres à l’ESS pour donner des cours. On demande de la polyvalence dans le milieu associatif, là, on a dépassé l’exigence maximale ! C’est d’ailleurs la plus grosse faiblesse identifiée ; la transmission du savoir en cas de départ... Sans compter un salaire particulièrement bas pour le travail. Ce n’est pas une position mais juste une impossibilité économique.
Pascal Pannier : Depuis le début, Guillaume assure la charge du cœur de métier de l’association. Maintenant, les « cœurs de métier » sont multiples et il les assume aussi. La situation a changé, pas la sienne. Mais ce n’est pas un échange frontal sur le sujet, Guillaume a toujours préféré faire dépenser à l’association les euros qu’elle avait et non celles qu’elle était supposé pouvoir avoir. Et il a toujours privilégié la création d’emploi à son salaire. Ce n’est pas réellement un choix, mais ce n’est en tout cas pas une pression exercée sur lui par son employeur. Ceci étant, ce n’est pas satisfaisant.

#levéedefonds
Ressources Solidaires : On en a parlé plus haut, à l’été, il y a eu une levée de fonds. Sur quoi portait elle et quel en a été le bilan ?
Sadek Fodil : La levée de fonds a été un moment d’échange entre administrateurs sur le sens à mettre dans cet événement. Et reposait sur un constat remonté par Guillaume ; le site actuel date de fin 2011. Fin 2014, il a subi une attaque de pirates qui l’a mis par terre pendant plusieurs semaines. Certaines fonctions ont été fortement attaquées et ne sont pas reparties. Malgré les efforts bénévoles d’un consultant en informatique, Nicolas Lacourte (Dot Infra). Résultat : pour une partie, des fonctionnalités intéressantes (mais secondaires) ne fonctionnent plus et le reste mérite une profonde mise à jour pour être dans l’ère du temps. Voici pour le constat. L’association n’ayant pas de trésorerie suffisante, l’idée de faire un appel à cotisations est venue.

Ressources Solidaires : Pourquoi pas un « crowdfundig » ? C’est à la mode...
Stéphane Veyer : Nous voulions maintenir du sens à la démarche ; que les utilisateurs financent le projet et puissent en devenir les propriétaires associatifs. Ressources Solidaires apporte à tout le monde, mais est gérée par les représentants de son sociétariat. Et il faut donc un sociétariat. L’idée de lever la somme par les parties prenantes nous a paru évidente dans le sens que nous donnons à l’association.
Sadek Fodil : Nous avons pu compter sur l’accompagnement de deux stagiaires ; Bérénice Gandillon (UCO) et Manon Granier (Université du Maine). Une campagne dynamique, des vidéos, un projet explicite, ... Mais la somme n’a pas été atteinte. Par contre, une vraie dynamique et des adhésions qui vont bien au-delà de la campagne. Car ce sont eux qui seront invités (avec d’autres) à l’AG de janvier 2017. Le projet n’est pas abandonné, car le besoin est là. Une partie va être réalisée début 2017, mais le reste devra trouver son financement.

#projets2017
Ressources Solidaires : Alors, justement, parlons en... Qu’est ce qui va changer ?
Sadek Fodil : L’esthétisme du site va changer. En langage informatique, nous allons changer le squelette du site. L’idée est de renforcer le côté magazine en ligne, en gardant la même quantité d’information, mais en la présentant différemment... Et mieux, forcément, en suivant les évolutions du web actuel. Nous avons une grande responsabilité car le site est consulté par 1 million de personnes par an et il ne faut pas les perdre. Les 45 000 articles internes ne doivent pas disparaître dans les référencements des moteurs de recherche. Mais il faut renforcer l’interaction, la possibilité de continuer les discussions sur d’autres supports et intégrer mieux les images. Un chantier qui va nous mobiliser sur le premier trimestre 2017 environ et qui va faire travailler 2 autres personnes externes. En effet, nous nous adjoignons les compétences d’un graphiste (de Coopaname) pour le visuel, laissant le seul code au développeur.
Cyrille Chrétien : Nous savons qu’il est nécessaire de réaliser la refonte des espaces Emploi. Le cahier des charges est près, construits des constats de Guillaume, mais aussi des utilisateurs qui nous remontent leurs souhaits, leurs envies, leurs soucis et quelques fois leurs coups de colère. L’internet a beaucoup changé en 5 ans, chacun peut faire son site maintenant. Tant mieux pour la démocratisation, mais le « leader » est toujours attaqué par les challengers venant tenter leurs chances. Pour l’instant, nous n’avons pas de craintes, mais il nous faut toujours garder de l’avance. Nous ne bénéficions d’aucun financement publique ou privé pour notre site, son financement provient à chaque fois de l’arbitrage entre « améliorer l’outil » et « embaucher » ou prendre des risques sur les salaires. Cela doit être cela d’être un entreprise sociale ? Si nous trouvons la somme nécessaire, en 2 mois, les espaces Emploi sont rénovés entièrement et le site passera d’un site passif d’emploi à un « compagnon à la candidature » pour les individus et un « compagnon au recrutement » pour les recruteurs. A bon entendeur...

#ligneéditoriale #débat #positionpolitique
Ressources Solidaires : Vous parliez de mes spécificités éditoriales tout à l’heure. Quels positionnements sur l’ESS qui a beaucoup bougé ces dernières années ?
Cyrille Chrétien : Là encore, c’est le terrain qui nous le dit. Les lecteurs du site nous expriment leur gratitude à apporter quotidiennement une information globale sur le travail et sur l’économie sociale et solidaire. Revers de la médaille, nous ne sommes pas toujours politiquement corrects. Nous avons exprimé de nombreuses réserves lors du vote de la loi ESS : sur l’intégration de l’entrepreneuriat social dans le périmètre législatif, sur l’institutionnalisation à venir, sur l’absence de financements pérennes des exigences de la loi,... Et toujours en apportant des arguments et en montrant ceux qui pensaient comme nous... Et les autres ! Car ce qu’on nous reproche de temps à autre, c’est de montrer tel ou tel avis... Sauf qu’à cet avis, on trouvera le contraire à côté ! Sur l’entrepreneuriat social, on peut ne pas être d’accord, mais on relaie les positions du Mouves. Sur le travail, on trouvera aussi bien l’UDES ou le MEDEF que la CGT ou la CFTC... Loin de nous l’idée d’apporter tout cuit une position, nous reprenons la démarche d’émancipation et de citoyenneté chères à l’ESS, les individus doivent se faire leur opinion par l’apport des visions différentes, quelques fois contraires... Voire opposées ! Sur l’emploi aussi, parler de la souffrance au travail dans l’associatif juste avant les résultats du baromètre sur la qualité de vie au travail permet réflexions, échanges, débats et surtout déconstruction d’une vision monolithique des choses. Les administrateurs ont tous leur personnalité, leur expérience, leur métier propre. Mais par contre, il partage tous la vision d’une ESS transformatrice de la société, d’émancipation des individus par le collectif, la démocratie et une répartition différente des fruits de la production. Qu’on l’appelle « ESS » ou « pomme de terre », cette vision de l’entrepreneuriat est partagée en internet et proposée en externe.
Arnaud Lacan : Aller dans les écoles de commerce comme sur les salons de l’ESS, c’est le rôle de Ressources Solidaires, qui se nourrit, en tant qu’observateur averti, des richesses, des contradictions, des visions différentes de notre secteur. Ces courants traversent l’association, via le CA, tout comme ils traversent l’histoire de l’ESS. La loi n’a pas gommé les aspérités ou angles saillants de l’ESS.
François Longérinas : Depuis plusieurs années, les profondes mutations du secteur, surtout associatif, modifient les relations entre acteurs et les sens données aux actions. On sent que l’argent a pris un poids encore plus important. Parce qu’il est de plus en plus difficile à lever alors qu’il y en a toujours autant. Les fléchages ont évolué, tout comme les critères pour les lever. Ne pas être toujours politiquement correct ne facilite pas les choses, alors que l’ESS devrait s’emparer de cet outil car à la différence des autres outils qui ont existé auparavant (Mediasol par exemple), celui dure depuis 2002 et est au service de toute l’ESS, transversal et global et non confidentiel.

#formation
Ressources Solidaires : 2016 a été l’année du développement des formations animées par moi. Quelques infos complémentaires ?
François Longérinas : La formation, initiale ou continue, représente presque 10 % du temps d’activité de Ressources Solidaires. Depuis 10 ans, Ressources Solidaires continue de donner des cours à la filière « commerce équitable et économie solidaire » du Lycée Saint Félix (Niveau L3), mais depuis cette année à l’école de Commerce de Bordeaux (Bachelor et M1). Toujours également à la « Catho d’Angers » en M1 sociologie. Et puis des interventions liées au numérique sur des sessions à destination des responsables de communication ou demandeurs d’emploi. Cet axe est important car c’est la reconnaissance de notre savoir faire, mais aussi la concrétisation du réseau. Et économiquement, cela ne devient pas négligeable dans le budget.
Arnaud Lacan : C’est aussi la reconnaissance qu’on peut avoir un discours libre, mais être capable de rassembler des idées argumentées, partagées et reconnues sur une thématique, l’expliquer, la faire comprendre et la travailler avec le futur de l’ESS.

#consultants #conseiller
Ressources Solidaires : Il y a 2 ans, j’avais lancé une activité autour des « consultants », c’est à dire les individus recherchant une mission dans l’ESS. Où cela en est il ?
Alexandrine Mounier : Il y a deux choses ; l’annuaire et les missions. Pour ce qui est des missions, Ressources Solidaires en réalise ou fait réaliser par des consultants proches, environ 5 par an. Il faut que cela reste avec du sens et que cette activité ne devienne pas l’axe principal, au risque de faire dévier notre projet. Nous ne sommes qu’accompagnateurs, quelques fois intervenants, des missions pour développer l’ESS. D’où l’annuaire des conseillers pour l’ESS. Il fonctionne, pourrait mieux fonctionner. Avec la refonte graphique du site, nous allons en profiter pour modifier quelques fonctions et entre autres, celles concernant l’annuaire. Nous allons élargir son horizon pour élargir son audience, ce qui normalement, devrait profiter à ceux qui sont déjà là et ceux qui vont nous rejoindre...

#ressources #finances
Ressources Solidaires : On parle souvent de mes moyens techniques d’actions. Mais il faut les financer. De quoi je vis ?
Arnaud Lacan : 2016 est comme 2015 et 2014 ; 100 % d’autofinancement ! Ressources Solidaires a un budget faible, il couvre juste les salaires et les frais d’activité. Cela nous a conduit à quitter nos locaux en novembre 2014. 6000 euros devenaient trop lourds pour un seul salarié. Depuis juin 2015, la CRESS Pays de la Loire accueille l’association et cette collaboration est très positive. Pour Guillaume, qui n’est plus tout seul, pour l’association, qui se retrouve à côté de la représentation politique de l’ESS. Les échanges informels sont nombreux et riches. L’association ne vit que des services qu’elle rend aux acteurs de l’ESS, individuel ou personne morale. Cyrille s’était donné comme « défi » de faire entrer un esprit « entreprise sociale » dans l’association pour la transformer en « entreprise associative ». Le pari est réussi, même si les finances sont exsangues, les fins de mois sont difficiles et souvent stressantes pour Guillaume (Pour le salaire). Mais l’association n’a aucune dette (Ni sociale, ni bancaire), mais surtout des créances liées aux conventions annuelles pas toujours simples à gérer quand la trésorerie est faible. Nous avons vécu également les aléas
politiques (municipales il y a quelques temps) régionales. Nos partenaires ont réduit leur budget car le leur était réduit aussi, voire supprimé. Il me semble important de souligner la casse de l’outil « Atelier » en Ile de France, partenaire depuis sa création avec Ressources Solidaires sur l’emploi ! Notre première convention a été établie dans un café rue de Bagnolet avant même la création officielle de l’association. Alors, forcément, au-delà de l’aspect humain, symboliquement...
Pascal Pannier : Même si l’association vit de ses prestations, nous ne pouvons que regretter que l’ESS ne s’attarde pas plus sur le SEUL média sur l’ESS, grand public et ouvert sur l’ensemble des familles, touchant les jeunes comme les institutionnels ou les militants, les administratifs comme les curieux, les salariés comme les élus ! 1 million de visiteurs, 250000 contacts effectifs sur les réseaux sociaux par semaine et on nous dit que l’ESS n’a pas de voix pour porter sa parole... L’ESS préfère recréer des outils « de zéro » en gaspillant des centaines de milliers d’euros...

#projets2017 #partenaires
Ressources Solidaires : Et 2017 alors... Quelles perspectives ?
Sadek Fodil : On a déjà abordé la refonte graphique du site, et espérons le, la refonte des espaces Emploi. Ces deux actions restent la priorité des priorités. Ceci étant, cela n’empêche pas de continuer les collaborations avec des acteurs déjà partenaires. Le GOEES, le CNEA et l’IFCAES continuent de nous faire confiance sur l’emploi en leur apportant le service de page d’emploi sur leur site (Gérée par nous, autonome). Fin 2016, nous avons lié un partenariat avec la RECMA sur la gestion de la diffusion numérique des revues. Nous sommes fiers de travailler avec cet acteur historique de l’ESS. Des projets également avec la Mutualité des Pays de la Loire autour de l’insertion des étudiants du supérieur. Et toujours nos cours. Et puis, nous sommes en train de finaliser un gros projet autour des petites associations et de l’emploi avec la DIRECCTE et la Région Pays de la Loire. Le projet est dans les canaux. Si il voit le jour, il sera un vrai outil au service du milieu associatif en lien avec les acteurs du territoire. Un beau projet ! Et exportable sur d’autres régions...

Ressources Solidaires : Et vous Guillaume ?
Guillaume Chocteau : Que dire de plus que les administrateurs ont dit ? Une grande frustration de ne pas faire plus, mieux, plus vite, plus haut,... Des idées, nous en avons, des projets correspondants à des besoins repérés, nous en avons. Le jeu des acteurs et le contexte économique rendent difficiles leur développement. 2017 est également une année d’élections importantes. Législatif et exécutif sont des impulseurs importants pour des projets.C’est très frustrant d’avoir l’expérience de plus de 10 ans, une notoriété forte, une reconnaissance d’un savoir faire et de constamment souffrir du financement qui manque. Alors que de notre perron d’observatoire, nous voyons bien l’argent dépensé pour telle ou telle opération.

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