Régionales : la continuité pour quel(s) développement(s) des associations ?

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Régionales : la continuité pour quel(s) développement(s) des associations ?

Les résultats des élections régionales 2010 sont maintenant connus. En félicitant tous les nouveaux conseillers régionaux sans exception pour leur élection, la CPCA tient à leur rappeler les points clés de sa plate forme de campagne qui soulignait, en introduction, que ces élections « [ont] lieu dans un contexte de crise économique et sociale majeure qui amène nos concitoyens à douter de l’efficacité de l’action publique ».

Cette analyse s’est largement vérifiée dans cette élection au regard du niveau de l’abstention et des votes extrêmes. Elle donne du poids aux revendications de fond du mouvement associatif organisé pour cette nouvelle mandature. Comment en effet inverser cette tendance ?

D’abord, placer au cœur de la démocratie régionale le dialogue civil avec les associations. Cela veut dire confirmer, actualiser ou réaliser dans toutes les régions des accords de reconnaissance et d’engagements réciproques avec les instances associatives, les CPCA régionales, lesquelles devront disposer d’interlocuteurs clairement identifiés au sein du Conseil régional. Cela veut dire ensuite poursuivre et développer des concertations systématiques pour l’élaboration et la mise en œuvre des politiques associatives régionales. Cela revient in fine à intégrer le mouvement associatif organisé dans tous les espaces de dialogue sur les politiques sectorielles ou transversales.

Également, placer au cœur de la cohésion territoriale l’économie sociale portée par les associations. Dans un contexte économique et d’emploi très troublé et incertain, les associations sont un acteur économique directement au service des territoires et des populations. L’économie associative est une initiative privée au service de l’intérêt général ; elle doit être soutenue en tant que telle par une collectivité qui a une compétence spécifique sur le développement économique local. Ce soutien passe notamment par la poursuite de l’aide aux emplois d’utilité sociale et par un mode de relations contractuelles qui privilégie - dans le respect des normes communautaires – la voie conventionnelle plutôt que la mise en concurrence des acteurs.

En conclusion, nous disions aux candidats et nous redisons aux élu(e)s : « nous proposons une vision renouvelée du rapport aux associations à partir des réussites incontournables des précédentes mandatures. Ces propositions sont réalistes et par conséquent réalisables. ».

Jacques HENRARD, Président de la CPCA

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