Que retenir des communs pour une alternative ?

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Que retenir des communs pour une alternative ?

Introduction : se dégager d’une ambiguïté majeure

Au cours des trois dernières décennies, des auteur(e)s en sciences sociales ont multiplié les références aux communs avec un contenu positif (analyse de ce qui a existé et existe) ou normatif. Une diffusion est intervenue dans des milieux politiques et associatifs et dans des médias. Cette note vise à déboucher sur ce qu’il y aurait à retenir de ces références pour une alternative post-capitaliste.

En premier repérage, un commun est une ressource matérielle ou immatérielle en usage conjoint, gérée par des groupes de tailles et d’intérêts différents, selon des modes variables. Par exemple, pour Schlager et Ostrom 1992 (p. 250), dans les pêcheries de homard de l’État du Maine (USA), ’Les règles opérationnelles relatives à la pêche côtière peuvent être définies aussi bien dans un lieu de réunion local, voire une taverne, que dans un tribunal, une assemblée législative ou un bureau gouvernemental’ [4]. Dans des communs numériques (logiciels et contenus à l’exemple de Wikipédia), les modes de gestion sont différents.

La notion de communs a d’abord été liée à des interrogations sur les régimes de propriété et de gestion favorisant la durabilité des ressources naturelles, faisant échapper les connaissances (informations) numérisées à la généralisation de la propriété privée et aux rentes des grandes firmes capitalistes. La notion a aussi été liée à l’interprétation des luttes contre l’appropriation par des multinationales de ressources vitales telles l’eau. Puis, son application s’est étendue sans limites.

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