Prêts bancaires pour les étudiants : attention aux dérives

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Prêts bancaires pour les étudiants : attention aux dérives

Le 28 août 2008, le cabinet de la Ministre Valérie Pécresse annonçait les modalités d’application de son projet de prêts bancaires étudiants garantis par l’Etat. Le système serait garanti par Oséo, un établissement public chargé du financement et du développement des PME.

La FAGE se félicite que l’Etat mette en place un outil à destination de l’ensemble des étudiants. En effet, ces prêts bancaires, sans conditions de ressources, seront très utiles aux étudiants de la classe moyenne qui n’ont pas accès aux bourses mais font face à des difficultés financières liées à certains projets (études à l’étranger, stages de longue durée, etc.)

Néanmoins, la FAGE rappelle que les prêts bancaires ne peuvent pas être considérés comme une réponse globale aux problèmes de financement des études. Demander aux jeunes français de s’endetter sur de nombreuses années pour financer leurs études ne saurait être une réponse raisonnable aux difficultés rencontrées par les étudiants au quotidien.

La FAGE restera très vigilante à ce que les prêts ne viennent pas, comme cela a été le cas dans d’autres pays de l’OCDE (comme l’Australie ou le Royaume Uni) remplacer petit à petit le système de bourses classiques.

Elle appelle par ailleurs le Ministère à maintenir les prêts gérés par les CROUS. Ces prêts, attribués par des commissions après constitution d’un dossier et dans la majorité des cas avis d’une assistante sociale, ont l’avantage d’être à taux zéro.

En instaurant des intérêts bancaires aux tarifs de la concurrence, la France rejoint la Roumanie, seul pays d’Europe à mettre en place des prêts au taux du marché, d’après une étude d’Eurydice publiée en 2007.

La Ministre veut, par ce nouveau système, mettre un terme à la discrimination à l’accès à l’emprunt entre étudiants universitaires et étudiants des grandes écoles. Pourtant, c’est avant tout le manque de confiance dans l’avenir et dans leur insertion professionnelle qui freine les étudiants universitaires et constitue une peur légitime de l’endettement.

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