Positionnement du collectif des associations unies pour une nouvelle politique publique du logement des personnes sans abri et mal logées

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Positionnement du collectif des associations unies pour une nouvelle politique publique du logement des personnes sans abri et mal logées

« Plus personne ne doit être contraint de vivre dans la rue ». Tel était l’objectif fixé en janvier 2008 par le Premier ministre, qui faisait du logement des personnes sans abri et mal logées un grand chantier national prioritaire pour la période 2008-2012.

Deux ans et demi plus tard, et alors que se sont succédées les réunions de travail entre services de l’Etat et associations autour de la Refondation du dispositif d’hébergement et d’accès au logement, le Collectif des associations unies déplore le décalage grandissant entre les ambitions initiales du projet et sa mise en œuvre. Il adressait en juin dernier un courrier au secrétaire d’Etat M. Apparu, l’alertant sur de nombreux éléments qui hypothéquaient, selon lui, la réussite de la Refondation.

Leurs inquiétudes restent aujourd’hui entières, et sont même renforcées dans un contexte budgétaire et législatif des plus préoccupants.

Le chantier de la Refondation à l’heure des contre-messages et des incohérences

Alors que le « logement d’abord » devait constituer la pierre angulaire de la Refondation, alors que les besoins sociaux continuent de croître et que l’offre de logements accessibles demeure insuffisante pour permettre d’appliquer le Droit au logement opposable1, la production de logements à loyers accessibles reste le grand oublié de la politique actuelle. Pire, les contre-messages s’accumulent : non reconduite du Plan de cohésion sociale, remise en cause des moyens consacrés au conventionnement du parc locatif privé, ponction de 340 millions d’euros sur le secteur Hlm (soit selon l’USH l’équivalent de 20 000 logements sociaux de moins financés par an)… Comment croire que le « logement d’abord » soit finalement autre chose qu’une simple incantation ?

Communiqué de presse

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