Philippe Martinez : "On a fait six heures de discussion sur un texte qui n'existe pas"

Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT à l'Elysée en mai 2017 ©AFP - Michel Euler / POOL
Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT à l'Elysée en mai 2017 ©AFP - Michel Euler / POOL
Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT à l'Elysée en mai 2017 ©AFP - Michel Euler / POOL
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Secrétaire générale de la CGT. Il évoque la réforme du travail dont la première phase de concertation entre le gouvernement et les partenaires sociaux se termine ce vendredi.

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La première phase vers une nouvelle loi Travail vient de s'achever, avec le vote de la loi d'habilitation. Le gouvernement se félicite d'avoir bouclé cette étape, après des "négociations" avec les syndicats. Négociations que Philippe Martinez n'a pas vues : "Il n'y a pas eu de négociations mais des concertations : six heures de discussion sur un texte qui n'existe pas. Là où l'on discute de l'avenir des salariés, la CGT est toujours présente. Mais on critique la méthode..."

Pour lui, il y a plusieurs éléments problématiques dans le texte. D'abord, "on a une certitude, la volonté du gouvernement de passer beaucoup de questions sur les accords d'entreprise plutôt que sur la loi." Mais aussi le plafonnement des indemnités prud'homales : "Le problème c'est qu'on veut traiter ts les licenciements de la même façon. Les indemnités, ça se décide devant un juge. Là, on veut barémiser, on saura à l'avance combien coûte un licenciement." Tout ça démontre aussi selon le leader de la CGT une cohérence dans le projet : "Demain par accord d'entreprise, on déterminera des règles collectives. Celui qui les refusera sera licencié... Et on saura à l'avance combien coûtera ce licenciement."

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"La représentativité des syndicats est une vaste question"

D'où la mobilisation qu'il lance avec la CGT pour le 12 septembre, "pour éviter les mauvaises surprises : il vaut mieux prévenir que guérir". Il regrette d'ailleurs une autre journée d'action, prévue cette fois par Jean-Luc Mélenchon le 23 septembre : "Pour nous ce qui compte c'est 12/09. Il y a besoin de se rassembler, pas de faire des journées chacun de son côté".

Interrogé sur le fait que le projet de loi était dans le programme d'Emmanuel Macron, élu à la présidentielle et doté d'une large majorité aux législatives, Philippe Martinez tempère : "Je connais beaucoup de gens qui n'ont pas voté pour programme d'Emmanuel Macron au second tour mais qui ont fait barrage au FN. Il faut un peu d'humilité, il faut regarder ce que dit une élection pour ne pas dire n'importe quoi."

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