PJJ, quand la Justice s’occupe de nos enfants

Un enfant mineur placé dans un CEF (Centre de formation fermé - Centre d'éducation Ferme) et son éducateur PJJ. ©AFP - LOIC VENANCE
Un enfant mineur placé dans un CEF (Centre de formation fermé - Centre d'éducation Ferme) et son éducateur PJJ. ©AFP - LOIC VENANCE
Un enfant mineur placé dans un CEF (Centre de formation fermé - Centre d'éducation Ferme) et son éducateur PJJ. ©AFP - LOIC VENANCE
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Les tribunaux correctionnels pour mineurs, créés pour juger les jeunes récidivistes de plus de 16 ans, n’auront existé que durant 4 ans.

Ils avaient été instaurés par la droite en 2012, la gauche les supprime dans la loi « Justice au XXIème siècle », votée par l’Assemblée Nationale mercredi 12 septembre. Il faut dire que ces tribunaux ne jugeaient que 1% des mineurs poursuivis en Justice ...

Depuis quelques années, la justice des mineurs est devenue un enjeu politique et on semble revenir au temps où les jeunes étaient jugés comme les adultes. Pourtant, l’ordonnance de 1945 fixe toujours le cadre en la matière. Elle pose comme principe que tout jeune est éducable, qu’avant d’être un délinquant, il est un enfant. Cette ordonnance a aussi jeté les bases de la Protection Judiciaire de la Jeunesse, la PJJ : environ 5.000 éducateurs et 1.000 travailleurs sociaux ou de santé, auxquels s’ajoutent 3.000 salariés associatifs. Ils sont chargés d’aider les jeunes, délinquants ou en danger, à prendre leur place dans la société, de les protéger aussi quand c’est nécessaire.

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Mais depuis une vingtaine d’année, l’ambiance politique a changé. Les discours sécuritaires et les solutions répressives ont pris le dessus. Sous les présidences de Jacques Chirac, puis de Nicolas Sarkozy, plusieurs mesures ont durci les réponses pénales : Centres Educatifs Fermés, peines plus lourdes, peines planchers, tribunal correctionnel pour mineurs … L’actuel gouvernement revient en partie sur ces orientations mais 9 mineurs délinquants sur 10 sont aujourd’hui soumis à une réponse pénale, contre seulement 6 sur 10 il y a 20 ans. Dans ce contexte, quels doivent être la place et les moyens alloués aux éducateurs de la PJJ ? Ouafia Kheniche a suivi pendant plusieurs jours le travail de quelques-uns d’entre eux, en Seine-Saint-Denis.

Reportage de Ouafia Kheniche présenté par Lionel Thompson

Prise de son : Frédéric Cayrou, Jean-Pierre Pernel et Gilles Gallinaro. Mixage : Eric Boisset. Réalisation : Anne Lhioreau assistée de Stéphane Cosme et de Zohra Bensmaïli.

Sur le site du ministère de la Justice, les missions de la direction de la protection judiciaire de la jeunesse

Site internet de l’École nationale de Protection judiciaire de la jeunesse**

Sur le site du Sénat, la Protection judiciaire de la jeunesse dans le cadre du projet de loi de finances pour 2016

Sur le site de l’Institut national de la jeunesse et de l’éducation populaire, article « La direction de la protection de la jeunesse met en ligne ses rapports de recherche »

Parole de juge, Le blog de Michel Huyette (et de quelques autres).

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