Les anciens Pilpa, fabricant de crèmes glacées que son propriétaire britannique a souhaité fermer à peine racheté, produisent désormais leurs propres glaces dans la société coopérative qu'ils ont fondée à Carcassonne.
Dix-neuf anciens salariés de Pilpa sont à pied d'oeuvre dans "la Fabrique du Sud", leur Société coopérative et participative (Scop), depuis le début du mois d'avril.
Mi-avril, ils ont commencé à fabriquer sous la marque "La belle Aude" leurs premières glaces, du sorbet à la poire, a expliqué à l'AFP Christophe Barbier, ancien syndicaliste CGT de Pilpa et président de la nouvelle structure.
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La Scop est installée dans une partie des anciens bâtiments de Pilpa rachetés par l'agglomération de Carcassonne, avec laquelle elle a signé un bail.
Les ex-Pilpa veulent faire des "produits de qualité, à base de lait entier et non de lait en poudre, avec de la crème fraîche", des arômes naturels uniquement et sans colorants, a dit Christophe Barbier. "On veut au maximum faire travailler les producteurs locaux", avec par exemple un producteur audois qui fournit les purées de fruit, a-t-il ajouté.
- Une trentaine de contrats -
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Il y aura au total 12 parfums : vanille bourbon, café 100% arabica, caramel à la crème et à la fleur de sel de Gruissan, pistache avec morceaux...ainsi que des "sorbets plein fruit" (fraise, poire, pêche jaune, citron, chocolat noir).
L'équipe a déjà signé plus d'une trentaine de contrats avec la grande distribution locale. Les premiers pots devraient arriver dans les rayons début mai.
En 2014, la Scop va se concentrer sur l'Aude, et compte produire 170.000 pots de 550 ml. En 2015, elle veut élargir son marché aux départements voisins, et table pour 2016 sur une diffusion nationale et une production de 700.000 pots .
Pilpa, où travaillaient encore 99 salariés (sur 114), a cessé de produire des glaces le 11 juillet 2013, un an après l'annonce de leur fermeture par leur propriétaire, le géant britannique de la glace R&R Ice Cream, qui avait racheté l'entreprise quelques mois auparavant.
Après un an de lutte, la CGT et la direction avaient signé un accord sur les indemnités de licenciement, la formation des salariés et l'aide de R&R à la constitution de la Scop.
Sur les anciens Pilpa, certains sont encore en formation. Seule une dizaine d'entre eux ont retrouvé un contrat à durée indéterminée en dehors de la Scop, a indiqué M. Barbier.