Le Réseau Accorderie du Québec et le Réseau des Accorderies de France signent un protocole de partenariat

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Le Réseau Accorderie du Québec et le Réseau des Accorderies de France signent un protocole de partenariat

Le directeur général du Réseau Accorderie du Québec, M.
Jonathan Maheu, et le président du conseil d’administration du Réseau des Accorderies
de France, M. Alain Philippe, ont signé aujourd’hui, dans le cadre de la 6e édition des
Rencontres du Mont-Blanc, un protocole de partenariat bilatéral ayant pour thème
« Échanger et coopérer ». Ce partenariat est sans doute le premier du genre à s’inscrire
directement dans la visée de l’Entente de coopération en matière d’économie sociale
et solidaire conclue en mars 2013 entre les gouvernements du Québec et de la
République française.

Inspiré de cette idée forte que les Accorderies participent à une transformation sociale
au Québec et en France, le protocole vient définir l’échange de savoirs, de pratiques et
d’outils concernant l’émergence et l’organisation de ces entreprises d’économie sociale
et solidaire ainsi que des réseaux qui les représentent. Il établit également les modalités
de coopération visant à mettre en œuvre des stratégies partagées de reconnaissance
et de financement des Accorderies et à entrevoir un partage de responsabilités dans le
démarrage d’Accorderies à l’international.

Ayant signé le protocole au nom de M. Garry Lavoie, président du conseil
d’administration du Réseau du Québec, M. Maheu a mentionné que : « Les mouvements
Accorderie des deux côtés de l’Atlantique sont actuellement en pleine effervescence.

Nous voulons profiter de l’impulsion du moment et, surtout, des expertises que nous
avons développées respectivement pour enrichir ensemble ce modèle d’économie de
proximité qu’est l’Accorderie. Ce partenariat sera, j’en suis convaincu, un levier pour
faire en sorte que notre modèle puisse répondre encore davantage aux besoins sociaux
et économiques de personnes en situation de vulnérabilité au Québec, en France et à
l’international. »

En présence de M. Benoît Hamon, ministre délégué chargé de l’Économie sociale et
solidaire et de la Consommation de la République française, M. Philippe indique de son
coté que : « Cette déclinaison opérationnelle de l’Entente signée par les Ministres de nos
deux pays est certes la première à faire l’objet d’un protocole formel, mais elle s’inscrit
dans une relation bilatérale solide et de longue date, marquée par des partenariats
vivants, tels : l’AI2L Association franco-québécoise pour la promotion des logiciels libres,
le Centre d’Innovation des Premiers Peuples dont le dessein est de favoriser l’innovation
sociale auprès des Communautés Autochtones, ou encore les Rencontres du Mont-Blanc dont, là aussi, l’axe franco-québécois constitue la colonne vertébrale. »

La coconstruction entre les deux réseaux sera animée par l’Espace partenarial
Accorderie Québec-France, dont la mise en place a été annoncée aujourd’hui. Cette
table de concertation, qui lancera ses travaux au cours des six prochains mois, a comme
mandat d’assurer la réalisation d’activités d’échange et de coopération entre les
mouvements québécois et français sur différents thèmes touchant la lutte contre la
pauvreté et l’exclusion sociale, l’entrepreneuriat collectif, l’éducation populaire, la
monnaie sociale, le démarrage d’Accorderies dans la francophonie internationale, etc.

MM. Maheu et Philippe ont ajouté que : « La reconnaissance et le financement des
Accorderies et des Réseaux par les institutions publiques du Québec et de la France font
aussi partie des thèmes centraux abordés par l’Espace partenarial. Les gouvernements
du Québec et de la République française sont d’ailleurs invités à mettre en lumière et à
appuyer ce protocole comme une mesure concrète de coopération entre nos deux
nations, et ce, dans le champ de l’économie sociale et solidaire. »

Le modèle Accorderie

Née en 2002, au Québec, l’Accorderie est un modèle d’entreprise d’économie sociale
et solidaire visant à lutter contre la pauvreté et l’exclusion sociale. L’Accorderie propose
aux habitants-es d’un même territoire de se regrouper pour échanger des services et
pour coopérer sur la base de leurs talents et de leurs compétences, et ce, en utilisant le
temps comme monnaie.

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