Le Coopek, la nouvelle monnaie numérique qui vaut plus qu'un Kopek
Lancé au début du mois dans le Tarn, présenté à Toulouse hier, le Coopek veut être le vecteur d'une économie sans spéculation qui s'investit dans les projets locaux et qui crée de l'emploi...
Il en va de l'argent comme des territoires. Il y a la monnaie unique, ou l'euro pour tout le monde, et celle qui joue la décentralisation au plus près des citoyens et du tissu local. C'est la philosophie du Coopek une monnaie complémentaire numérique qui a été lancée en début de mois à Albi et qui a vocation, quand même, a devenir nationale. Sa singularité ? Elle est ouverte à tous, particuliers, collectivités, associations et entreprises et elle vise à mettre en place une économie nouvelle, plus juste, plus respectueuse de l'environnement pour une société plus durable.
Gérée par une société coopérative d'intérêt collectif (SCIC), la monnaie coopek se différencie de l'euro, avec lequel elle est à parité, par sa volonté de renforcer le maillage de partenaires en lien direct avec la réalité du terrain. Dans le domaine de la santé par exemple ou de la filière bio. Hier, ses initiateurs étaient à Toulouse, à la Mutuelle du Rempart, qui soutient la démarche, pour officialiser son lancement. «Sans commission, ni intérêt, ni placement à terme, le Coopek est un outil d'échange pour consommer ou investir», explique Gérard Poujade, le directeur de la SCIC. Aujourd'hui, plus de 120 particuliers et professionnels confondus ont déjà adhéré à l'expérience. Et des partenariats importants ont été signés pour développer son déploiement. Les créateurs du coopek se sont donné trois ambitions : développer une activité économique sans spéculation, sans placement à terme et sans délocalisation, ? générer de la richesse sur le territoire pour créer de l'emploi et financer la transition énergétique, le développement de la biodiversité et du tissu socio-économique local. Il y aura même des crédits Coopek inter-entreprises orientés vers des investissements durables avec des fonds nantis au sein d'une ou plusieurs banques partenaires. Un fonds de dotation, permettra aussi de soutenir des associations à but non lucratif. Bref, une monnaie vraiment solidaire. L'argent n'est pas toujours l'ennemi.
Pour en savoir plus ou adhérer :
www.coopek.fr
Le chiffre : 15
Millions >Coopek. À l'horizon 2020, les initiateurs de la monnaie espèrent atteindre les 15 millions de Coopek mis en circulation avec 200 «aktiveurs» 15 000 entreprises et associations et 50 000 particuliers...
Et le Sol ?
Lancée en 2011 sous la mandature de Pierre Cohen avec au départ quarante commerces partenaires, cette monnaie complémentaire est toujours en service. C'est l'une des pionnières en France, où l'on compte aujourd'hui 35 monnaies complémentaires, sachant qu'il y en existe au total 5 000 dans le monde. Elle est utilisée aujourd'hui par 2 369 personnes, que l'on appelle les solistes, et elle est acceptée par 223 prestataires agréés dans le réseau, qui sont des commerces dans les domaines de l'alimentation, de la culture, des transports et de l'habitat. Au total 48 700 sols (1 sol = 1 €) sont actuellement en circulation à Toulouse.
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