Laurent Berger, à propos des législatives : "On n'a pas traité les vrais sujets, c'est un peu dommage"

Laurent Berger ©AFP - ERIC FEFERBERG / AFP
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Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT, est l'invitée du Grand entretien de France Inter. Il revient sur la campagne des législatives, qui a révélé beaucoup de clivages mais peu de débats autour des "vrais sujets" selon lui.

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  • Laurent Berger Ex- Secrétaire général de la CFDT, auteur de l'essai "Du mépris à la colère" (Seuil)

Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT, revient sur la campagne des législatives qui se termine, à deux jours du premier tour. "On a vu des clivages, et on a vu surtout que pour les créer il fallait beaucoup de disqualification de l'adversaire" dit-il. Avant d'ajouter : "On n'a pas forcément traité les vrais sujets, et c'est ça qui est un peu dommage."

S'il invite évidemment les Français à aller voter dimanche, il regrette le peu de "vrais" débats autour des sujets d'inquiétude des habitants, remplacés par des "clivages et du mépris".

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Inquiet du niveau du "débat démocratique"

Le secrétaire général de la CFDT regrette que "les sujets d'inquiétude générale qui sont aujourd'hui dans le pays n'aient pas été posés". Il pense notamment au pouvoir d'achat, l'enjeu écologique et la lutte contre les inégalités. "Une fois qu'on s'est dit ça, il faut quand même aller voter dimanche, c'est un rendez-vous démocratique important" ajoute Laurent Berger. Il se dit "inquiet d'un débat démocratique où on disqualifie l'adversaire plutôt que de faire valoir ses propositions". Il assume même avoir trouvé le temps "long, entre la présidentielle et les législatives".

"Maintenant, il faut taper dans le dur et répondre aux problèmes quotidiens de citoyens, quelque soit la majorité" continue-t-il. Mais avant ça, les électeurs sont appelés à voter les 12 et 19 juin, et l'abstention devrait être très importante selon Brice Teinturier, directeur général délégué d'Ipsos France"Les citoyens ont du mal à se mobiliser parce qu'ils voient un débat qui ne les passionne suffisamment. Mais il faut aller voter, ce qui se joue c'est le parlement de notre pays" se désole Laurent Berger. "Je peux dire qu'une chose, il faut aller voter. Ce qui se joue c'est le parlement de notre pays, qui est quand même l'endroit où on créé la loi et contrôle l'action du gouvernement."

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Dans ce contexte, la CFDT participe ce vendredi à un déjeuner avec Emmanuel Macron et d'autres syndicats du pays (la CGT a décliné), pour parler de la situation économique du pays et des enjeux à venir. "Le message, c'est : vous faites quoi sur le pouvoir d'achat de façon très rapide pour les ménages et les travailleurs les plus modestes ? Sur l'augmentation du salaire ?" dit Laurent Berger. "Nous, on n'attend pas des décisions unilatérales de l'État. Qu'ils écoutent nos propositions, avant d'annoncer. Sur la question de l'éducation ou de l'hôpital, on ne fera pas les investissements nécessaires sans les faire avec les agents et usagers."

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