Après des semaines d'atermoiements, le sort de l'agence pour la création d'entreprises (APCE) est enfin scellé. Le spectre du dépôt de bilan a été écarté lors du conseil d'administration qui s'est tenu mardi 29 avril.
Cette réunion a entériné le départ de la président actuelle, Frédérique Clavel, a permis d'approuvé les comptes 2013 mais surtout a été l'occasion pour le commissaire aux comptes de lever la procédure d'alerte avec à la clé la décision de poursuivre l'activité de l'agence. .
Le conseil d'administration doit se réunir une nouvelle fois mercredi 30 avril. A cette occasion sera désigné un nouveau président et sera actée l'arrivée d'un nouvel entrant important au conseil d'administration. Il s'agit de la caisse des dépôts et consignations (CDC). Selon nos informations, des discussions se poursuivent pour élargir le périmètre de cette nouvelle gouvernance à d'autres acteurs, dont Pôle emploi. Mais ceci ne devrait intervenir que plus tard.
NOUVEAU TOUR DE TABLE
Boucler un nouveau tour de table, avec de nouveaux intervenants, était devenu une nécessité depuis que l'Etat avait décidé de se désengager partiellement de l'APCE. L'Etat, la CDC, les chambres de commerce, les chambres des métiers et de l'artisanat, l'Ordre des experts comptables sont parvenus à un accord pour « définir et mettre en œuvre un projet pluriannuel qui assure la pérennité de l'agence » selon un document communiqué lors du conseil d'administration du 29 avril.
Ce projet portera sur la période 2014-2017. il devrait largement s'inspirer des conclusions du rapport co-écrit par Dominique Restino et Thierry Bert et remis au gouvernement fin janvier 2014. Convaincus que l'APCE devait poursuivre sa mission d'intérêt général, ils estimaient que l'Etat devait rester engagé auprès de l'APCE, même si son financement devenait minoritaire.
Les auteurs insistaient particulièrement sur la qualité du site internet de l'agence, considéré comme une voie de passage incontournable pour tous les créateurs d'entreprises, en particulier les auto-entrepreneurs. Selon le rapport Restino-Bert, ce site pointe au 11e rang des sites gouvernementaux et affiche une audience identique à celui du site du ministère de la défense.
S'ils estimaient nécessaire une restructuration de l'APCE, avec des réductions d'effectifs à la clé, les auteurs jugeaient également prioritaire de développer les ressources propres de l'agence, qui actuellement ne représentent que 48 % de son budget global, lequel se monte à un peu plus de 6 millions d'euros.
Cette évolution du modèle économique de l'APCE passerait notamment par une montée en puissance de la publicité sur le site internet et une facturation croissante des services assumés par l'agence Cette dernière n'échappera cependant pas à une restructuration. le directeur général de l'APCE, Alain Bélais, a été mandaté pour prendre les « mesures propres à la réduction des charges ».
Voir les contributions
Réutiliser ce contenu