Editorial de la lettre d’information du 17 décembre 2012

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Editorial de la lettre d'information du 17 décembre 2012

Oui, gardons notre esprit ouvert et croyons au Père Noël ! C’est déclaré !
Pourquoi cette déclaration ? A la lecture de la semaine passée, on se doit de croire au Père Noël, symbole laïc de l’esprit des fins d’années. Il faut y croire car le chômage doit baisser, le pouvoir d’achat augmenter, les maladies reculer, ... Liste de souhaits positifs, certes naïfs, mais que pouvons nous demander d’autres ?!

Nous ne faisons pas souvent du relais hors de l’économie sociale et solidaire. Pourtant, nous portons la cause de l’UNICEF pour les enfants, en collaboration avec la Poste. Alors, plutôt que d’acheter une carte de voeux toute simple, choisissez plutôt celle qui a du sens (Et si elles ne vous plaisent pas, d’autres associations en font en cette période).

Pourtant, à côté, le Comité National des Entreprises d’Insertion (CNEI) lance sa campagne sur le fait qu’il n’y a pas besoin d’être le Père Noël pour créer des emplois. 150 000 emplois à créer demain si tout le monde joue le jeu de faire travailler les entreprises d’insertion, fort malmenées depuis quelques années. En ces temps de Noël, il faut aussi compter sur du concret.

Noël aura été aussi la livraison des premiers éléments de la future banque d’investissement publique dont une partie des associations a mis quelques demandes dans ses souliers sous le sapin. Cette banque, qui devrait disposer de 42 milliards d’euros dont 500 millions dédiés au financement de structures de l’ESS, pourrait permettre aux associations de renforcer leur innovation sociale et d’accentuer leur développement.

Nous en avions déjà parlé lors de la déclaration, L’économie sociale et solidaire va être enseignée "à tous les niveaux" ont annoncé le ministre de l’Education nationale, Vincent Peillon et le ministre délégué l’Economie sociale et solidaire, Benoît Hamon, à l’occasion du salon européen de l’Education. Mettons nous à imaginer une école différente, celle de la solidarité et de la coopération ! Les acteurs de l’ESS auraient donc toute leur place... Ress Solidaires qui intervient déjà dans plusieurs formations, de tout niveau, est à disposition (C’est Noël, ne l’oublions pas !)

Sur la partie "emploi", une fois n’est pas coutume, un accent particulièrement savoureux est mis sur un communiqué de la CFE CGC sur les risques pesant sur des salariés du groupe Danone. Si ces informations étaient avérées, plusieurs centaines d’emplois seraient supprimées en Europe par le groupe. Et la raison en serait la demande nouvellement exprimée du nouvel actionnaire. Joliment contradictoire avec l’image éthique et propre que se donne le groupe au niveau RSE, cela rappelle cruellement (pour les salariés concernés) que l’actionnariat n’est pas sociétariat...

Et pour finir, dernier volet de notre dossier sur le sens du travail en économie sociale et solidaire sur le recrutement. Si vous avez assisté à l’un des ateliers organisés par Ress Solidaires sur la recherche d’emploi, vous comprendrez encore mieux, avec d’autres mots, ce que nous avons dit. Pour les autres, ce sera peut être une découverte. Comment recrute-t-on dans l’ESS ? Selon des valeurs ? Des compétences ? Les deux ? L’ESS étant une économie différente avec de fortes valeurs, on suppose donc que le recrutement soit différent, mais est-ce vraiment le cas ? Les acteurs nous ont donné leurs avis en fonction de leurs expériences.

Bonne semaine !

Source : Retrouvez la lettre d’information hebdomadaire de Ressources Solidaires...

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