Economie sociale et solidaire : "Le gouvernement nous met de côté et c’est regrettable"

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Economie sociale et solidaire : "Le gouvernement nous met de côté et c'est regrettable"

L’économie sociale et solidaire représente près de 2,3 millions d’emplois et reste pourtant déconsidérée regrette, Hugues Vidor, le président de l’Union des employeurs de l’économie sociale et solidaire (Udes) qui compte profiter du Grand débat pour faire passer ses messages.

Allez-vous jouer un rôle dans le déroulement du grand débat ?
En décembre, nous avons été reçus par le Président de la République, puis à Matignon la semaine dernière. A chaque fois, nous avons réaffirmé l’importance de prendre en compte les situations de précarité, de fragilités et de tensions sociales. En tant qu’acteurs de l’économie sociale et solidaire (ESS), nous jouons un rôle dans la cohésion de notre pays car nous intervenons sur les aides et soins à domicile, l’insertion, l’émancipation citoyenne... Nous sommes des acteurs de terrain qui apportons des réponses sociales et économiques. Développer les politiques sociales est un investissement et non pas une charge car cela bénéficie à la société tout entière. Souvent, nos entreprises sont les dernières à être présentes dans des endroits désertés par la puissance publique. Elles sont un lien fort avec la population, elles répondent à la question du sens au travail. Par rapport au capitalisme classique, nous nous inscrivons dans une logique différente, au travers d’une autre pratique de la démocratie interne, du partage des richesses, de missions d’intérêt général et d’utilité sociale. C’est en cela que notre parole est importante à prendre en compte.

Source : Le JDD du 19/01/2019 par Emmanuelle Souffi

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29-01-2019 par Heysch Caroline

Aujourd’hui l’ESS est trop souvent un sujet d’affichage politique et médiatique, bien adapté à la défense de l’environnement et du propos associatif ... sans qu’on prenne la peine de s’attarder sur l’aspect économique et les contraintes du développement local. Les réalités entrepreunariales et sociales qu’elle recouvre sont masquées par un discours très généraliste . Le dialogue est absent concernant les artisans et TPE solidaires qui se mouillent sur la création d’emploi. On est en droit de se demander à qui profite cette grande ambiguïté ?

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