De l’engrais avec des vers de terre.

Les lombrics produisent un engrais naturel ©Getty - Santiago Urquijo
Les lombrics produisent un engrais naturel ©Getty - Santiago Urquijo
Les lombrics produisent un engrais naturel ©Getty - Santiago Urquijo
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Le lombric compostage a peut-être une chance d’être relancé grâce à l’interdiction des produits chimiques dans les villes.

Elle est à la tête d’un drôle de troupeau : Catherine élève 500 millions de lombrics dans le Val d’Oise. C’est son père qui a lancé la ferme des vers de terre il y a 30 ans. Son exploitation – un élevage de vaches – ne permettait pas de faire vivre sa famille. Il en a passé des nuits à lire des livres de biologie sur les lombrics. Il a décidé de tenter l’aventure.

La matière première : le fumier de vache pour nourrir les vers.

C’est toujours le cas, on y ajoute du fumier de cheval. Le tout est mis en tas pendant 4 mois pour qu’il se décompose. Les vers eux grouillent dans des lits de 100 mètres de long sur deux mètres de large. On épand le fumier sur eux, en 9 mois ils ont tout mangé.

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Ils produisent un engrais naturel.

Le tube digestif des lombrics est une machine biologique assez fabuleuse. Les micro-organismes digèrent tout. Ce n’est pas un dinosaure un ver de terre mais il a de l’appétit, il mange 10 fois leur taille chaque jour.

Les déjections sont inodores et elles ne brûlent pas les plantes : on peut mettre cet engrais directement sur les racines, ce qui n’est pas le cas avec les engrais chimiques de synthèse. C’est un produit universel : on peut l’utiliser pour tous les végétaux, fleurs, légumes, arbres.

Une activité qui a connu des heures heureuses dans les années 80 mais aujourd’hui les lombriculteurs sont peu nombreux.

Une dizaine quand ils étaient 450 en 1985. Le circuit de commercialisation n’a pas suivi. Les coopératives agricoles n’ont pas voulu s’en occuper et l’Etat qui avait favorisé la démarche a laissé tomber. Mais là il y a peut-être une chance de relancer la filière : avec l’interdiction de la chimie dans les parcs et jardins collectivités locales. D’ailleurs Catherine et son troupeau de lombrics vendent leur engrais aux villes, aux viticulteurs, aux golfs, aux paysagistes et aux particuliers. Ils sont de plus en nombreux à se tourner vers les engrais naturels.

Pour vous donner toutes les informations, au cas où cela vous tenterait d’en acheter, chez Catherine Chevalier et sa ferme des lombrics c’est 24 euros le sac de 25 kilo.

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