D’autres plateformes sont possibles : la piste coopérative

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D'autres plateformes sont possibles : la piste coopérative

Fortement plébiscitées depuis leur apparition à la fin des années 2000, les plates-formes dites collaboratives suscitent aujourd’hui de nombreuses critiques qui conduisent certains de leurs utilisateurs à l’action collective. Les préoccupations sont croissantes concernant l’utilisation des données personnelles, mais aussi l’éthique des algorithmes. Outre leur fonctionnement technologique, c’est tout le modèle socio-économique des plates-formes qui fait débat. Censées générer de la valeur pour leurs utilisateurs en organisant des transactions en pair à pair, certaines plates-formes dominantes extraient des rentes conséquentes de leur position d’intermédiaire. Il est en outre reproché à des plates-formes d’esquiver le droit du travail via le recours massif aux travailleurs indépendants, de procéder à de l’optimisation fiscale ou encore de contribuer à une marchandisation accrue de nos vies quotidiennes.

Du collaboratif au coopératif
Si la critique est aisée, la construction d’alternatives l’est beaucoup moins. Pourtant, des initiatives émergent. Le mouvement international de coopérativisme de plates-formes, initié en 2014 par Trebor Scholz à la New School de New York, promeut ainsi la création de plates-formes plus éthiques et équitables. L’enjeu est simple : pourquoi les usagers des plates-formes délèguent-ils l’intermédiation à des entreprises tierces captant la valeur économique de leurs échanges alors qu’ils pourraient gérer ces plates-formes eux-mêmes ?

Source : The Conversation du 06/04/19 par Mélissa Boudes, Guillaume Compain et Müge Ozman

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