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Crédit Mutuel-CIC : Michel Lucas fait évoluer la gouvernance

Patron incontesté du groupe, Michel Lucas amorce des changements au sein de la structure dirigeante.

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Par Réjane Reibaud, Véronique Chocron

Publié le 8 sept. 2014 à 01:01

Michel Lucas fait évoluer la gouvernance du groupe bancaire qu'il a largement contribué à façonner. A soixante-quinze ans, le patron emblématique du Crédit Mutuel-CIC a en effet annoncé en interne qu'il allait mettre un terme à certains de ses mandats au sein du groupe mutualiste, tout en conservant, d'une part, la présidence de la Confédération nationale du Crédit Mutuel, l'organe central du réseau - au sens du Code monétaire et financier - et, d'autre part, celle de la puissante Fédération du Crédit Mutuel Centre Est Europe (CMCEE), basée à Strasbourg. C'est elle qui a constitué, au fil des ans, le groupe CM11-CIC.

Réorganisation

Michel Lucas reste donc le patron incontesté du groupe, mais il en fait évoluer la structure dirigeante. Il devrait en effet quitter, d'ici à la fin de l'année, ses fonctions de président-directeur général du CIC. La banque, nationalisée en 1982, a été rachetée en 1998 par le Crédit Mutuel. Il s'apprêterait par ailleurs à quitter la présidence de la Caisse Fédérale de Crédit Mutuel, détenue par les caisses de Crédit Mutuel de onze fédérations régionales (CM11). Concrètement, la Caisse Fédérale est la société coopérative de crédit porteuse de l'agrément collectif pour CM11. Elle est chargée de la gestion du plan de développement et joue le rôle de prestataire de services - fonctions juridiques, commerciales, financières, RH - pour le réseau des caisses CM11.

Enfin, Michel Lucas mettrait fin à son mandat de président de la Banque Fédérative du Crédit Mutuel (BFCM), qui est à la fois la société holding du groupe CM11-CIC et l'outil financier de son développement. Elle gère les participations du groupe, réalise les opérations financières sur les marchés et fait office de centrale de refinancement pour la Caisse Fédérale et pour les filiales du groupe. Ce n'est toutefois pas un départ en retraite. Le patron historique, dont la place financière de Paris aime à souligner l'envergure et le fort caractère, reste l'homme fort du groupe mutualiste qu'il a toujours fait évoluer à son rythme.

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Au terme de la réorganisation envisagée, Alain Fradin, le fidèle bras droit de Michel Lucas, conservera ses fonctions de directeur général au sein des différentes instances du groupe tandis que Nicolas Théry devrait être nommé président de la Caisse fédérale de Crédit Mutuel, de la BFCM et du CIC, tout en conservant ses fonctions actuelles de PDG du CIC-Est. Cet inspecteur des finances de 48 ans a servi dans le cabinet de Dominique Strauss-Kahn à Bercy entre 1997 et 1999, au moment de la privatisation du CIC, avant de rejoindre - parenthèse atypique - la CFDT en 2000, comme secrétaire confédéral pour les questions économiques. Après avoir exercé plusieurs fonctions au sein de la Commission européenne, Nicolas Théry est entré à la mi-2009 au Crédit Mutuel. Cette nouvelle architecture managériale devrait être présentée au cours des prochaines semaines dans les différentes entités du groupe.

VéroniqueChocron Réjane Reibaud

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