Contribution exceptionnelle de Jean-Baptiste Foucauld : L’heure de l’économie sociale et solidaire

Publié le

Contribution exceptionnelle de Jean-Baptiste Foucauld : L'heure de l'économie sociale et solidaire

Dans le contexte actuel, l’économie sociale et solidaire, qui regroupe les mutuelles (de
banque et d’assurance), les coopératives (de production et de consommation) et les
associations d’intérêt général, prend une valeur particulière. Son poids dans l’économie n’est
pas négligeable (environ 2 millions de salariés, soit 10 % de l’emploi). Elle a été moins
affectée par la crise que le secteur marchand. Elle met en pratique de manière durable un
ensemble de valeurs cohérentes : esprit d’entreprise tourné vers l’intérêt social et visant à
couvrir les coûts de production, non à accumuler des profits, recherche d’une gouvernance
démocratique indépendante du niveau des apports en capital, principes de gestion éthique,
ancrage territorial, mobilisation citoyenne par le recours au bénévolat. Comme le dit Jean-
Louis Laville, théoricien de ce secteur, c’est une économie où le lien est aussi important que
le bien. D’une certaine façon, tout le programme du développement humain se trouve
résumé là. La sobriété créative et solidaire est l’air que l’on y respire, autre manière de parler
de l’abondance frugale. Les trois cultures du développement humain y sont pratiquées
simultanément, et de manière équilibrée, ce qui n’est pas si fréquent : résistance
permanente à la pression du marché ou de l’État, règles du jeu mettant en avant la
responsabilité sociale, règles elles-mêmes en permanente adaptation, esprit d’utopie
toujours présent pour vaincre l’exclusion et jouer le jeu de la coopération et de la justice
plutôt que celui de la compétition et des inégalités.

Contribution exceptionnelle de Jean-Baptiste Foucauld

Autres articles dans cette rubrique

Débat « Pour une économie de la réconciliation »

Débat avec Jérôme Saddier autour de son ouvrage « Pour une économie de la réconciliation » Rejoignez nous le 24 mai 2022 pour un débat avec Jérôme Saddier, président de l’Avise, d’ESS France et du Crédit...

close