Comment mieux prévenir les accidents de la vie courante ?

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Comment mieux prévenir les accidents de la vie courante ?

Noyades, suffocations, chutes, incendies... chaque année, les accidents de la vie courante sont responsables de 190 décès d’enfants de moins de 15 ans et de dizaines de milliers de recours aux services d’urgence. Pour prévenir ces accidents, une nouvelle campagne d’information et de sensibilisation à destination des familles serait nécessaire. L’Unaf soutenu par la Direction générale de la Santé (DGS), a entrepris une enquête qualitative auprès de parents d’enfants de moins de 15 ans pour définir les clefs d’une campagne efficace.

Comment les parents appréhendent ce type d’accident ?

La problématique des accidents de la vie courante s’insère dans un contexte plus large de la vie de l’enfant, or la vie en dehors du foyer est perçue comme plus dangereuse que la vie au sein du foyer. Cette question ne vient donc pas en tête des principales préoccupations des parents (sauf pour les parents primipares d’enfants de moins de deux ans).

La notion d’accident de l’enfant est difficile à appréhender pour les parents, car elle est souvent anxiogène et peut mettre en cause leur responsabilité. Alors que les parents se considèrent, et veulent être reconnus, comme les premiers protecteurs de leurs enfants, cette notion renvoie, en effet, à l’idée de faute, d’irresponsabilité, de négligence voire de maltraitance.

La plupart des familles rencontrées soulignent avoir mis en place des stratégies de prévention, et adapté leur environnement domestique. Ces stratégies évoluent en fonction de l’âge, du nombre d’enfants, du modèle éducatif (sécuriser/surveiller/expliquer) mais aussi de la posture plus générale face à la vie. Cette étude permet ainsi d’esquisser différents profils de parents (sécuritaires, surveillants, éducateurs, tout-puissants).

Les clés d’une campagne de prévention réussie selon les parents
- Mettre en scène des parents protecteurs confrontés à des risques qui peuvent arriver dans toutes les familles, en évitant tout amalgame avec les parents maltraitants.
- Privilégier des campagnes visuelles et narratives, « choc » mais pas dramatiques.
- Apporter des informations concrètes sur la diversité des situations à risque et de « trucs et astuces » permettant de les éviter.

Les accidents de la vie courante des enfants de moins 15 ans sont souvent évitables à condition de sensibiliser les parents aux risques et aux bonnes pratiques, sans les stigmatiser... Les dernières campagnes d’information sont très anciennes : pour l’Unaf il est temps que les pouvoirs publics se saisissent à nouveau de la question en considérant les parents comme des premiers acteurs de la prévention.

Source : En savoir plus ?

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