Ce que le gouvernement pense des coopératives

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Ce que le gouvernement pense des coopératives

« Le modèle coopératif dispose de nombreux atouts qu’il peut faire valoir » estime Renaud Dutreil, secrétaire d’Etat aux PME, au commerce et à l’artisanat, en réponse aux questions de Participer, le magazine des Scop (sociétés coopératives de production). « En interne, l’osmose qui existe par définition entre ceux qui font et ceux qui décident garantit la réactivité et l’adhésion aux décisions prises (...) L’organisation en réseau qui caractérise le système coopératif constitue une force importante (...) La gestion démocratique, propre à la coopérative, assure l’implication de tous … Enfin, le modèle coopératif permet de créer des solidarités plus sûrement que le modèle traditionnel de la société capitalistique (...) Parce que la coopérative est la réunion d’intérêts particuliers qui s’unissent dans l’intérêt de tous (...) Pour ces raisons, le modèle coopératif paraît parfaitement adapté pour permettre aux entreprises, et en particulier aux PME de relever des défis qui sont de notre époque. »

Le point de vue de Renaud Dutreil n’est pas isolé puisque Jean-Pierre Raffarin, deux mois plus tôt, avait loué également la pertinence du modèle coopératif auprès des coopératives agricoles : « la coopération est une idée neuve, une idée moderne, c’est une idée politiquement du XXIème siècle, même si elle est née, économiquement, au XIX° siècle (...) Vous pouvez compter sur le Gouvernement, pour être à vos côtés pour cette valorisation de l’idée de la coopération dans le XXIème siècle. »

Le gouvernement reconnaît ainsi la valeur ajoutée du modèle d’organisation coopératif pour l’organisation des entreprises. Ce qui permet à Gérard Sarracanie, délégué interministériel à l’innovation sociale et à l’économie sociale, et interlocuteur privilégié des coopératives au gouvernement, de conclure : « Il est parfaitement légitime que les pouvoirs publics sécurisent, dans toute la mesure du possible, leur environnement juridique, fiscal et financier… » Des perspectives dont les Scop et entreprises coopératives attendront désormais la traduction concrète.

L’intégralité des interviews à lire dans le magazine Participer, N°603 daté janvier/février 2004.

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