Alpes de Haute-Provence : Alpes Provence Laine en redressement judiciaire

INFO ALPES 1 / La jeune entreprise "Alpes Provence Laine" à Sisteron, qui devait laver la laine non valorisée, n'a pas reçu le soutien des banques pour la construction du bâtiment. Une réunion a lieu ce mardi en préfecture

Alpes de Haute-Provence - L’entreprise « Alpes Provence Laine » a été placée en redressement judiciaire sur demande de ses propres sociétaires. Cette jeune société sisteronaise, qui devait laver la laine non valorisée, n’a toujours pas de bâtiment pour abriter sa colonne de lavage.

Pour rappel, en décembre 2011 : « Alpes Provence Laine » reçoit le label « Pôle d’Excellence Rural »… La route est alors dégagée pour cette Société Coopérative d’Intérêt Collectif. Elle regroupe 32 sociétaires, qu’ils soient éleveurs, industriels, salariés ou encore collectivités locales. Mais en mai, la mauvaise nouvelle tombe : les banques ne reconnaissant pas le modèle de la SCIC et le juge trop jeune. Malgré les fonds apportés par les dotations du Pôle d’Excellence Rurale et des sociétaires, les banques ne soutiennent pas la construction du bâtiment zone nord de Sisteron. « La SCIC étant une jeune entité juridique, elle a beaucoup de difficultés au niveau de sa crédibilité auprès des banques pour être financée. Les investisseurs du bâtiment ont été confrontés à la même problématique », explique à la radio Alpes 1 Jean-Marc Lainé, porteur de projet Alpes Provence Laine.

Pendant un an et demi, les sociétaires ont donc utilisé leur propre argent. Mais en octobre, étouffés par le poids financier, ils décident de saisir le tribunal de commerce pour éviter que le projet ne tombe à l’eau. Leur première priorité désormais : trouver un bâtiment qui abrite la colonne de lavage. Deux possibilités s’offrent à eux comme l’explique Jean-Marc Lainé : « Soit on aide la SCIC à trouver un nouvel investisseur pour la conception de son bâtiment dans lequel elle va installer sa colonne. Ou alors trouver un bâtiment en location qui répond aux normes ». La seconde piste semble aujourd’hui privilégiée : « on peut envisager la mise en place du procédé dans un bâtiment en location ».

Deuxième priorité : trouver un nouvel investisseur. La réunion prévue à 17h30 en préfecture pourrait permettre d’y voir plus clair. Etat, Région, porteur du projet, représentant de la société coopérative, investisseurs, Préfet, Banque de France et administrateur judiciaire seront réunis autour de la table. « Ce qu’on attend, c’est de savoir comment on positionne la SCIC dans un avenir proche. Si les feux sont au rouge, on sera dans l’obligation de faire une cessation d’activité. Si les feux sont au vert par rapport à un calendrier, on rentrera dans une mise en place pour pouvoir exploiter un outil à très court terme », termine Jean-Marc Lainé au micro Alpes 1.

Quoiqu’il en soit, les porteurs du projet ne baissent pas les bras. Si la société disparaît, ils promettent déjà de trouver de nouveaux investisseurs, pour un projet qui restera sur les terres de Sisteron. A noter qu’Alpes Provence Laine compte huit emplois.