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Économie

A peine élu à la tête de la CGT, Philippe Martinez plaide pour les 32 heures

Pour sa première interview en tant que secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez s'est prononcé pour une semaine de 32 heures de travail afin de créer des emplois.
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Philippe Martinez
Philippe Martinez, numéro un de la fédération de la métallurgie de la CGT.
DANIEL MAUNOURY / AFP

Le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, a affirmé jeudi 5 février qu'une réduction du temps de travail était "incontournable" en France pour créer des emplois, estimant que parler d'un passage aux 32 heures ne serait "pas une absurdité".

Réduire le temps de travail "est un passage incontournable si on veut créer des emplois", a déclaré Philippe Martinez sur France Inter, lors de sa première interview en tant que numéro un du premier syndicat du pays.

"Il y a besoin que des salariés qui ont trop de travail, qui sont mal dans leur travail, puissent laisser un peu de temps à ceux qui n'ont pas d'emploi", a-t-il expliqué. "C'est un vrai défi pour les années qui viennent, cette question de la réduction du temps de travail".

A contre-courant

Philippe Martinez, perçu comme tenant d'un durcissement de la ligne de la centrale syndicale, a reconnu qu'avec une telle proposition, le syndicat allait à contre-courant.

Mais, a-t-il affirmé, "je pense qu'être à contre-courant, c'est offrir des perspectives".

"On n'est pas les seuls à être à contre-courant. Le débat a lieu dans d'autres pays européens sur la réduction du temps de travail", a-t-il souligné.

En France, la durée légale du travail est fixée à 35 heures depuis 15 ans avec les lois Aubry. De nombreuses voix à droite, mais aussi à gauche, prônent un assouplissement de cette durée légale, mais vers le sens d'une augmentation du temps de travail et non d'une réduction.

Emmanuel Macron vertement critiqué

Le secrétaire général de la CGT a par ailleurs estimé que le soutien apporté mercredi par le ministre de l'Economie Emmanuel Macron à son prédécesseur Thierry Lepaon n'était "pas très sincère", y voyant une volonté de diviser la centrale.

"Ce genre de petite phrase ne me parait pas très sincère. Si on veut jeter de nouveau le trouble dans la CGT, on ne s'y prendrait pas autrement, c'est plus que maladroit", a lancé Philippe Martinez.

La veille, interrogé sur l'arrivée d'un nouveau responsable à la tête du premier syndicat de France après trois mois de crise, vu par certains comme un partisan d'un "durcissement" de la ligne de la CGT, Emmanuel Macron avait estimé que Thierry Lepaon avait été "victime d'une campagne de presse "très dure". Il avait dit avoir "beaucoup d'estime" et une "sincère amitié" pour le responsables syndical.

Jeudi 5 février, Philippe Martinez a relevé que ce soutien du ministre intervenait "au moment où la CGT condamne la loi Macron" qui comporte "beaucoup de choses qui vont à l'encontre du progrès social".

(Avec AFP)

 

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