Le CDI, une espèce en voie de disparition? C'est la question qui se pose à la lecture des données du Ministère du travail. Ainsi au 2e trimestre, 84,2% des embauches, hors intérim, se sont faites en contrat à durée déterminée (CDD).
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En hausse de 0,1 point par rapport au 1er trimestre, la part d'embauches en CDD "atteint son maximum historique", souligne l'étude. La proportion de CDD est en hausse quasi continue depuis la mi-2011. Avant la crise financière, au 1er trimestre 2008, environ 70% des embauches se faisaient en CDD.
Des CDD plus coûteux, mais toujours plus nombreux
Selon les chiffres de la Dares, service des statistiques du ministère du Travail, la hausse de la part de CDD au 2e trimestre s'observe "quelle que soit la taille de l'établissement".
La situation est en revanche "plus dispersée entre secteurs": les embauches en CDD baissent dans la construction (-1,0 point), stagnent dans le tertiaire (-0,1 pt), et croissent dans l'industrie (+1,4 pt). Sur un an, en revanche, tous enregistrent une hausse: +2,4 points dans l'industrie, +1,6 point dans la construction et +1,1 point dans le tertiaire.
Depuis juillet 2013, en vertu de la loi sur la sécurisation de l'emploi, le coût de certains CDD, en particulier ceux de très courte durée, a été surenchéri pour les employeurs par une majoration des cotisations chômage, sans toutefois parvenir à enrayer la progression des embauches en CDD.
En septembre, les fins de CDD étaient le premier motif d'inscription à Pôle emploi (24,9% des entrées), alors que le nombre de chômeurs sans activité atteignait le nouveau record à 3,43 millions en métropole, 5,8 millions en comptant ceux qui ont une activité réduite. Dont 1,1 millions de chômeurs de longue durée (plus de deux ans).