27 % des Sociétés coopératives et participatives dirigées par une femme

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27 % des Sociétés coopératives et participatives dirigées par une femme

A l’occasion de la journée internationale des droits de la femme, ce 8 mars, la CG Scop réalise un focus sur la représentation des femmes dans les Sociétés coopératives et participatives. Le Mouvement Scop, très attaché à la parité hommes/femmes, les encourage à s’épanouir professionnellement au sein des Scop et Scic mais aussi à participer de manière active au Mouvement en intégrant par exemple les instances électives.

27 % des Sociétés coopératives et participatives sont dirigées par une femme. Par ailleurs, un quart des dirigeants de Scop et Scic sont des femmes, contre 21 % de dirigeantes salariées en France (Source Insee 2014). On trouve même 30 % de femmes de 35 ans et moins chez les dirigeants de Scop et Scic. Cela peut notamment s’expliquer par une organisation plus participative et collaborative que dans les entreprises classiques.

Parmi les secteurs où les femmes dirigeantes sont relativement nombreuses dans les Sociétés coopératives et participatives : l’éducation, santé et action sociale (40 % de femmes dirigeantes), les services (30 %) et le commerce (30 %).
Près des 2/3 des femmes dirigeantes pilotent des coopératives créées ex nihilo et 30 % d’entre elles co-gèrent des entreprises issues de transmissions d’entreprises saines ou de transformations d’associations.

Les effectifs féminins au sein des Scop et Scic s’élèvent quant à eux à 31 %.
Bien que des mesures soient mises en place, pour une femme, gravir les échelons demeure plus complexe que pour un homme. Attentif à cette réalité, le Conseil supérieur de l’économie sociale et solidaire vient d’adopter un rapport sur l’égalité femmes-hommes dans l’ESS.

Laëtitia Cado, une ascension sociale coopérative
Laëtitia Cado illustre par excellence la force du modèle Scop en tant qu’ascenseur social. Avant de devenir gérante de la Scop Val Emploi à Etampes, cette jeune quadra a suivi des études de photographie et est aujourd’hui la maman de 5 enfants. En 2011, elle devient responsable de la seule entreprise d’insertion du Sud-Essonne, au départ en retraite de sa fondatrice.
« Je suis arrivée dans la Scop en 2007, comme chargée d’accompagnement social, après une formation à l’écoute, précise Laëtitia Cado. Je continue d’assurer cette tâche auprès des personnes en insertion, même si c’est devenu moins simple, avec l’ensemble des tâches de gestion et de développement de la structure. » Car en 2014, elle a fait basculer Scop Val Emploi dans une nouvelle dimension, en passant de 4 à 17 salariés-associés (dont 12 en insertion). « La coopérative doit avancer sur deux pieds, l’économique et le social. C’est ce que j’ai appris sur le terrain auprès de la fondatrice », appuie Laëtitia Cado, qui a renforcé les partenariats avec des grandes entreprises du département, comme Suez et Bouygues Construction, pour leur fournir des prestations de nettoyage de sites et d’entretien d’espaces verts favorisant ce travail d’insertion. Pour consolider une entreprise qui répond à des besoins sociaux et écologiques d’un territoire enclavé, la Scop développe une nouvelle activité de transformation de matériaux écologiques (sur des emplois non qualifiés). Laetitia suit également la formation proposée par l’université Paris Dauphine en partenariat avec la CG Scop. Ces semaines bien remplies se complètent encore par une participation active au comité de direction du Pôle Economie solidaire Sud Essonne, au sein duquel la Scop Val Emploi est implantée, aux côtés de chantiers d’insertion, d’une association intermédiaire et un organisme de formation. Autant d’outils au service d’un territoire, auquel Laëtitia Cado demeure très attachée, à la suite de ses parents, anciens éducateurs sociaux.

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