ZOOM sur . . . les emplois d’avenir

Publié le

ZOOM sur . . . les emplois d'avenir

L’emploi d’avenir est un contrat aidé de même type que
les emplois jeunes mis en place pendant la mandature
1997-2002. Le Président de la République propose d’en
créer 150 000 afin de faciliter l’insertion des jeunes dans
l’emploi, en priorité dans les quartiers populaires.

Quel est le positionnement des employeurs
fédérés par l’Usgeres sur ces contrats ?

L’Usgeres accueille avec intérêt tout dispositif de
soutien à l’emploi des jeunes, en favorisant notamment
leur insertion dans des secteurs d’activité dits d’avenir.
Pour l’Usgeres, les emplois d’avenir doivent avant
tout pouvoir être mis en oeuvre dans des structures
associatives ou dont l’objet correspond à des critères
d’utilité sociale objectivés.

Un intérêt fort pour les contrats d’avenir dans l’ESS
et en particulier dans le secteur associatif

Le secteur associatif est particulièrement concerné
par les emplois d’avenir : c’est d’ailleurs celui dans
lequel les perspectives de croissance de l’emploi et
les besoins en matière de renouvellement des effectifs
seront particulièrement importants dans les prochaines
années. On estime qu’avec plus de 608 000 salariés de
50 ans et plus, c’est plus d’un salarié sur quatre de
l’économie sociale et solidaire (ESS) qui devrait prendre
sa retraite d’ici 2020. Les métiers de l’environnement,
de l’éducation, de la formation professionnelle, de la
santé, de l’action sociale, culturelle et sportive, des
loisirs et du tourisme, et de l’aide à domicile sont très
présents dans le secteur associatif.

L’occasion de rénover la politique des contrats aidés,
pas toujours adaptée au secteur non marchand

Pour l’Usgeres, la définition du contour des emplois
d’avenir doit être une occasion de rénover la politique
des contrats aidés, qui, aujourd’hui, n’apparaît
pas adaptée au secteur associatif. L’Usgeres prône
davantage de concertation en la matière. Elle suggère
une programmation pluriannuelle et l’instauration
d’une aide dégressive.

Pour assurer la réussite du dispositif, il paraît absolument
nécessaire que le fléchage des publics bénéficiaires des
futurs emplois d’avenir s’opère en tenant compte des
besoins et des contraintes des employeurs associatifs.

Et ce, pour répondre au double objectif d’une insertion
durable des publics cibles dans l’emploi et d’une
pérennisation de l’activité des structures associatives

Le paramétrage proposé par l’Usgeres

L’Usgeres plaide pour que les emplois d’avenir reprennent
en grande partie le cadre établi pour les contrats
« jeunes » qu’elle promeut. Ils devraient répondre notamment
aux critères suivants :
- Mis en oeuvre dans des structures associatives
ou dont l’objet correspond
à des critères
d’utilité sociale objectivés.
- Destinés aux jeunes
âgés de moins de
30 ans, la cible des
moins de 26 ans étant
prioritaire.
- Conclus sous la forme
d’un CDD (3 ans
minimum) ou CDI, à
temps plein ou d’une durée minimale de 30 heures
hebdomadaires.
- Un fléchage sur des postes et activités pour lesquels
des besoins de recrutement importants s’expriment,
besoins définis localement.
- Un niveau de qualification du bénéficiaire adapté
aux prérequis du poste à occuper.
Ouvrant droit, pour l’employeur, à une mesure de
soutien financier importante de la part de l’État,
sous la forme d’une aide dégressive, lui permettant
d’anticiper la montée en charge progressive des
coûts liés à cette embauche, dans un objectif de
pérennisation de l’activité et de l’emploi.
- Une simplification des démarches administratives.
- Un accompagnement de l’employeur sur les aspects
ressources humaines et dans la définition du modèle
économique de son activité.
- Un accompagnement renforcé du titulaire du
contrat : tutorat obligatoire et actions de formation
nécessaires à l’accomplissement de son projet
professionnel.
- Un pilotage national coordonnant des commissions
territoriales multipartites et une évaluation
rigoureuse.

Pour l’Usgeres, le développement de l’emploi dans le
secteur associatif est conditionné à la mise en place
d’une politique ambitieuse de soutien à l’activité.

Autres articles dans cette rubrique

Contrat de professionnalisation. L’UDES déplore la fin d’une aide incitative à l’emploi des jeune

L’UDES considère la suppression au 1er mai 2024 de l’aide aux employeurs pour le recrutement de salariés en contrat de professionnalisation comme une contradiction dans un contexte de lutte contre la...

Enquête flash : La semaine en 4 jours : un facteur d’attractivité pour plus de 75 % des employeurs de l’ESS

Les employeurs de l’économie sociale et solidaire sont-ils prêts à envisager la semaine de 35 h en quatre jours dans leurs structures ? C’est la question que leur a posée l’UDES dans le cadre d’une...

Deux représentants de l’UDES nommés au Comité national pour l’emploi (CNE)

Vincent Séguéla, directeur général de la Fédération Léo Lagrange et Corinne Langlais, directrice du CFP Presqu’île, ont été désignés en tant que représentants de l’UDES au sein du Comité national pour...

close