Troy Davis pourrait être exécuté sans avoir jamais eu droit à un procès équitable
condamné à mort le 28 août 1991pour le meurtre d’un policier commis deux ans plus tôt.
Aucune preuve matérielle retrouvée.
Neuf déclarations à charge pendant le procès mais
- 7 témoins se sont rétractés depuis, certains accusant la police d’avoir fait pression sur eux.
- quant aux deux derniers témoins, l’un est le principal suspect alternatif, et la déposition de l’autre comporte des incohérences.
9 autres personnes ont mis en cause un autre suspect.
En 16 ans, la justice américaine n’a jamais permis que ces nouveaux témoignages soient entendus.
Le 16 juillet 2007, Troy Davis avait échappé de 24 heures à son exécution, le Comité des Grâces de Georgie se réservant une période de trois mois pour décider de l’exécution de la peine, ou de sa commutation.
Le 4 aout 2007, la Cour Suprême de l’Etat de Georgie avait accepté de réexaminer la nature des nouveaux éléments mettant en doute la culpabilité de Troy Davis
Et le 17 mars 2008, la Cour Suprême de Georgie refusait un nouveau procès pour Troy
Davis, ouvrant la voie à sa possible exécution malgré l’opinion contraire de la
Présidente de la Cour
« … le dossier (de Troy Davis) montre une approche trop rigide de la Cour suprême, pour la réouverture de procès pour nouvelles preuves, dans le cas de motions extraordinaires. La Cour ne permet pas une analyse satisfaisante pour répondre à la question fondamentale de savoir si, oui ou non, un innocent pourrait avoir été condamné, voire, comme ici, être exécuté. » … Dans cette affaire, à peu près tous les témoins ayant identifié Troy Davis comme le tireur lors du procès, ont désormais affirmé leur incapacité à le faire… l’effet collectif de tous les nouveaux témoignages apportés par Troy Davis, s’ils étaient considérés comme crédibles, rendrait fortement probable qu‘un nouveau jury considère qu’il y ait des doutes raisonnables sur sa culpabilité, ou du moins suffisamment de doute résiduel pour ne pas prononcer la peine capitale. »