Sécurité routière : toujours à côté de la plaque !

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Sécurité routière : toujours à côté de la plaque !

Répression accrue, plus de radars et un contrôle technique pour les cyclomoteurs, voilà les grandes
lignes de la politique de Sécurité routière du gouvernement.

Formation et prévention font également partie du kit, mais toujours avec des moyens inversement
limités à l’ampleur des besoins identifiés par les associations d’usagers… Caramba, encore raté !

Le premier ministre François Fillon a annoncé ses mesures phares à l’issue du Comité Interministériel de la
Sécurité Routière (CISR) qui s’est tenu jeudi 18 février 2010 : le gouvernement renforce son arsenal coercitif à
l’encontre des conducteurs en réponse aux comportements les plus transgressifs… ceux que tout le monde
s’accorde à reconnaître comme très minoritaires. Dans le cadre de la Loi d’orientation et de programmation
pour performance de la sécurité intérieure (LOPPSI), sont annoncés la confiscation définitive du véhicule pour
les très grands excès de vitesse et les récidivistes à la conduite sans permis ou sous l’emprise de l’alcool,
l’intensification du contrôle-sanction-automatisé, la disparition programmée à moyen terme des panneaux
d’annonce des cabines radars et le contrôle de la vitesse moyenne des véhicules… et en ce qui nous
concerne, mise en place d’un contrôle technique biennal pour les cyclomoteurs, au motif de lutte contre le
débridage…

D’autant plus absurde que le rapport Guyot censé inspirer les pouvoirs publics en matière de sécurité routière
des deux-roues motorisés (2RM) affirme en toutes lettres que « ce n’est pas le contrôle technique qui fera
sensiblement baisser le débridage »…. Et alors qu’à peine 1% des accidents de 2RM sont imputables à l’état
du véhicule, selon le rapport Maids !

La FFMC réaffirme que la sinistralité des cyclomoteurs est avant tout une question de comportements et de
manque de formation de leurs utilisateurs trop peu sensibilisés aux enjeux de sécurité routière. Sur ce point, le
CISR propose heureusement de renforcer l’éducation routière à l’école, particulièrement dans les lycées. Mais
rien n’a été annoncé en faveur des moyens que cela engage !

La durée de la formation des automobilistes souhaitant passer à la 125 cm3 sera portée à sept heures au lieu
de trois actuellement, ce qui est une bonne chose.

Voilà maintenant huit mois que la FFMC participe à une concertation nationale sur la sécurité des 2RM au
sein de laquelle nous avons insisté sur l’importance de l’enseignement à la coexistence des automobilistes et
des usagers en 2RM et où nous avons dénoncé la fiscalité trop élevée des équipements corporels de
sécurité… sans pourtant que cela ne soit relevé par le CISR.

Les pouvoirs publics, toujours avides de solutions simplistes, sont donc passés à côté de l’essentiel de nos
propositions axées sur le bon sens, privilégiant encore une fois la répression plutôt que la prévention. La
FFMC fera face et appelle plus que jamais les motards, scootéristes et cyclomotoristes à se mobiliser
nombreux le 13 mars pour la reconnaissance du deux roues motorisé.

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