Sécu : au moins 1 milliard d’euros de transfert à la charge des assurés

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Sécu : au moins 1 milliard d'euros de transfert à la charge des assurés

Dans l’immédiat les assurés sociaux vont être mis à contribution, au moins à hauteur d’un milliard d’euros C’est ce qui s’appelle un « désengagement de la Sécurité sociale ou plus concrètement un nouveau transfert de charges brutal et autoritaire, vers les mutuelles et les ménages ».

Du coté des recettes le Ministre de la Santé a fait appel à la hausse des taxes sur le tabac ou sur la publicité des produits de santé, à l’exclusion d’une augmentation de la Contribution Sociale Généralisée (CSG).

Par contre du côté des transferts de charges la liste est impressionnante. Elle concerne l’augmentation du forfait hospitalier qui passe de 10.67 € à 13 € (+ 21.83 %), le remboursement de l’homéopathie de 65 à 35 %, la révision de l’exonération du ticket modérateur à l’hôpital (= actes chirurgicaux > K 50 et tous les soins qui lui sont rattachés).

Parmi les autres mesures d’économies annoncées il faut citer le contrôle des affections longues durées (ALD) et des arrêts maladies qui donnent droit à des indemnités journalières (IJ), et la « rationalisation » de la liste des médicaments, autrement dit qui seront déremboursés.

Ainsi les Français vont devoir mettre la main à la poche pour se soigner et faire face aux augmentations importantes des cotisations de leur mutuelle, qui se trouvent dans la nécessité de répercuter les coûts de ces transferts sur leurs adhérents.

Par ailleurs on peut s’interroger sur les véritables intentions du Ministre de la Santé qui annonce vouloir aboutir à un « large consensus » autour de la réforme qui doit être finalisée pour le 14 juillet 2004. Chaque semaine amène son lot de nouvelles mesures sans qu’aucune concertation n’ait lieu. Cette manière de procéder est inacceptable dans la mesure où elle n’offre aucune visibilité à la réforme que tout le monde attend. Elle ne peut aboutir qu’à créer du ressentiment et tendre les rapports avec les différents acteurs concernés, hypothéquant dès le départ l’aboutissement d’une réforme nécessaire.

Les Mutuelles de Loire-Atlantique veulent donner l’alerte avant qu’il ne soit trop tard et inviter les pouvoirs publics à engager le dialogue social en priorité pour réformer notre système de santé et de protection sociale.

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