Richesse mondiale inégale, troisième révolution industrielle et feuille de route patronale au menu de l’édito de cette semaine !

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Richesse mondiale inégale, troisième révolution industrielle et feuille de route patronale au menu de l'édito de cette semaine !

Alors que l’Europe a été tenue en haleine "par le peuple de la plus vieille démocratie" durant le week end, un rapport d’Oxfam a fait grand bruit la semaine dernière. En effet, l’ONG a publié un rapport explosif sur les inégalités dans le monde : 1% des individus posséderait plus 80% des richesses mondiales. Et ce que démontre également l’ONG, c’est que ces individus et les entreprises agiraient auprès des politiques pour que leurs intérêts ne soient jamais gênés. Il y a quelque chose de contradictoire entre une démocratie qui s’exprime en rejet (principalement) d’une politique d’austérité dont le peuple ne veut pas et quelques intérêts si énormes que la démocratie plie pour les arranger...
Peut être qu’un meilleur partage des plus values et du pouvoir de décision est la solution... Et donc, que l’économie sociale et solidaire est une réponse ! Que ce soit à petite échelle ou à plus grande, elle prouve tous les jours qu’elle est une solution. A Fontaine-Daniel, une épicerie coopérative va permettre aux habitants de trouver des produits de qualité : produits locaux et régionaux, un café-lecture, une bouquinerie, un point information tourisme, des repas froid,... Et à l’échelle d’une région, le livret d’épargne "troisième révolution industrielle" lancé par le Crédit Coopératif a pour objectif d’"accorder des prêts avec une tarification avantageuse à des entreprises porteuses de projets liés à la Troisième révolution industrielle dans le Nord-Pas-de-Calais".
Le même Crédit Coopératif qui s’associe à Vigeo pour accompagner les entreprises d’économie sociale dans leur politique RSE. On aurait aimer un accompagnement par le bilan sociétal du CJDES, ce qui aurait permis de relancer cet outil intéressant, mais aussi casser un peu la course à la note que les agences encouragent.
Le président de la République a souhaité une montée en charge du service civique (100 000 volontaires au plus vite, 150 000 en 2017). Outil utile pour les jeunes dans leur parcours citoyen (et professionnel, même si...), il est utile également pour la société en permettant le montage de projet d’utilité social et collectif. L’idée est probablement bonne et les grandes fédérations de l’éducation populaire, dont la Ligue de l’Enseignement, ont répondu présent à l’appel.

Le Gouvernement a mis en place la mission parlementaire sur le droit d’information préalable des salariés. Le Premier Ministre a missionné Fanny DOMBRE-COSTE, députée de l’Hérault, "dresser un premier constat sur les conditions de mise en œuvre du DIP des salariés en cas de cession d’entreprises, et plus largement sur les recommandations qui peuvent être formulées pour faciliter et accompagner les transmissions et reprises d’entreprises". On sait que la mission est périlleuse puisque le MEDEF est vent debout contre cette mesure issue de la loi ESS de Benoit Hamon. Espérons que la mission aille au bout et que l’adage qui dit que les commissions et missions servent à enterrer une idée, ne soit pas vérifié !
L’UDES en ce début d’année tire le bilan de son année écoulée et trace les grandes orientations pour les années à venir. On peut saluer le développement d’un vrai syndicat d’employeurs de l’ESS, fédérant la plupart des diversités de notre secteur, et devenu/devenant interlocuteur aussi bien des pouvoirs publics que des autres syndicats. Pour Alain Cordesse, son Président : « l’année 2014, aura été celle de la reconnaissance, une reconnaissance fondée sur l’adoption de deux lois structurantes pour le secteur de l’économie sociale et solidaire et ses employeurs : la loi du 5 mars 2014 sur la formation professionnelle, l’emploi et le dialogue social et celle sur l’économie sociale et solidaire votée en juillet. De réelles avancées se sont faites au profit du secteur et l’UDES veillera à les défendre notamment dans le cadre de l’agenda des réformes annoncées par le Premier ministre fin 2014 ».

Selon un sondage Ifop pour la startup OpenClassrooms, juste après la mise en place du compte personnel de formation, 2/3 des actifs occupés ne comptent pas suivre de formation professionnelle en 2015. Chiffres surprenants quand on sait que c’est la formation qui permet l’acquisition de compétences et de savoirs faire, indispensables à la progression professionnelle, voire l’insertion professionnelle. Mais, on sait aussi que la France est majoritairement composée de PME (et l’ESS surtout), victimes de la "double peine" de dispositifs pas toujours adaptés et d’absentéisme compliqué à gérer en cas de salarié en formation.

Bonne semaine, bonne lecture

NB : désolé, la semaine dernière, les liens de l’édito avaient un soucis. C’est réparé...

Source : Retrouvez la lettre d’information hebdomadaire de Ressources Solidaires...

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