« Mobilisation générale pour l’ESS » 2008 : Alerte, un budget de l’Etat en nette régression pour l’ESS.

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« Mobilisation générale pour l'ESS » 2008 : Alerte, un budget de l'Etat en nette régression pour l'ESS.

Le 18 janvier 2008 a été marqué par une grande manifestation
qui a rassemblé à Paris des représentants de toutes les CRESS et le CEGES (Conseil des Entreprises,

Employeurs et Groupements de l’Economie Sociale) afin d’interpeller les acteurs politiques sur les points suivants :
- baisse des crédits alloués à la DIIESES (Délégation Interministérielle
à l’Innovation, à l’Expérimentation Sociale et à l’Economie Sociale) qui passent de 40 à 15 millions d’Euros et fragilisation de cette délégation. La DIIESES constitue pour les acteurs de l’ESS le seul interlocuteur et l’interface avec les administrations.
Le budget qui lui était alloué, même modeste, a permis ces dernières années de développer des actions innovantes, des programmes de recherche, le développement d’actions spécifiques
répondant aux problématiques publiques.

Le budget 2008 conduit à fragiliser la position des acteurs de l’ESS et à diminuer de plus de 60% les moyens qui leur sont attribués,
- la relégation de l’ESS a des missions de réparation sociale.
Ainsi, le programme mis en oeuvre en 2007 sur le thème « innovation, expérimentation et économie sociale » devient en 2008 « lutte contre la pauvreté ».
Cette manifestation a été l’occasion de rappeler à tous les acteurs politiques que :
- nous serons plus efficaces pour favoriser le développement
local des territoires (développement économique, développement des initiatives locales et de l’innovation en réponse aux besoins, développement de lien social en entreprenant
collectivement et en lien avec les adhérents et usagers…) si nos missions de type consulaire (promotion et formation à l’économie sociale, appui aux entreprises et aux projets…) sont reconnues et financées ; et si les initiatives locales, les expérimentations, les démarches innovantes sont encouragées, soutenues et valorisées,
- nous serons plus efficaces pour partager le diagnostic des besoins d’un territoire et imaginer les façons les plus pertinentes
d’y répondre si nous sommes systématiquement consultés et invités à participer aux instances dans lesquelles
se définissent les politiques publiques régionales (dispositifs de l’Etat en région, agences (ANSP, ACSE…), SRDE, SRADT…),
- nous serons plus efficaces pour initier et consolider les projets et les entreprises qui permettent une meilleure cohésion
sociale sur les territoires si la notion d’intérêt général
est clairement définie et intégrée dans les politiques publiques
(clauses sociales des appels d’offre, réappropriation de la notion de subvention…) ; et si la plus-value sociale afférente au fait d’entreprendre autrement (collectivement et sans rétribution du capital) est considérée et reconnue (participation au « mieux vivre ensemble », construction de demandes et de réponses collectives, implication citoyenne sur son territoire…).

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