Coufouleux. BPM va renaître sous forme de Scop

  • Jean-Marc Pataut présentant son projet de SCOP à Couffouleux .
Jean-Marc Pataut présentant son projet de SCOP à Couffouleux .
    Jean-Marc Pataut présentant son projet de SCOP à Couffouleux .
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La Dépêche du Midi

En novembre dernier, l'annonce de mise en liquidation judiciaire de la société MEB-BPM avait sonné comme un coup de tonnerre dans le Rabastinois. Cette société, rachetée plusieurs fois (dont la dernière par MEB) était spécialisée dans la construction de bâtiments modulaires et de structures bois, secteur d'activité où la demande existe.

Aujourd'hui, 11 ex-salariés BPM (qui a compté jusqu'à 130 personnes) sont en passe de reprendre l'activité, mais cette fois sous forme de Scop (Société Coopérative Participative). Jean-Marc Pataut (ancien délégué du personnel) qui porte ce projet depuis des mois, bien qu'amer sur le passé est très enthousiaste pour l'avenir. Lors d'une conférence sur l'économie solidaire organisée samedi dernier à Rabastens par le CCFD il venait témoigner : «Nous avons été rachetés trois fois par des requins! Aujourd'hui, grâce à la Scop nous aurons un patron mais c'est les sociétaires qui le désigneront. Notre objectif est de pérenniser l'entreprise et d'en faire profiter en créant des emplois». Modul'Innov (le nouveau nom de la société) devrait donc voir le jour le 3 juin prochain, toujours à Couffouleux, toujours la même activité. Un dessinateur vient d'être embauché et une secrétaire devrait bientôt les rejoindre portant ainsi l'effectif de départ à 13 personnes. Côté finance, le projet est quasiment bouclé «grâce à l'aide, entre autres, de l'Union Régionale des Scop et au soutien des mairies de Rabastens et Couffouleux». Les ex-BPM prennent donc un nouveau départ d'autant que le prévisionnel affiché laisse prévoir un démarrage plus que prometteur.

Si les Scop ne sont pas toujours connues du grand public, on voit qu'elles répondent aujourd'hui à une volonté économique et sociale de chacun de participer à l'évolution de son entreprise comme le précise Rémi Roux, président de l'Union Régionale des Scop : «Une scop n'est pas une entreprise de «gauchistes» comme on peut l'entendre, c'est d'abord une entreprise avec ses décideurs mais ou chaque sociétaire (salarié) a sa voix. Si un dirigeant élu ne fait pas l'affaire, on en change!». N. M.

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