Loi OGM : les Sénateurs à la botte des lobbies pro OGM

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Loi OGM : les Sénateurs à la botte des lobbies pro OGM

La loi adoptée par le Sénat, vendredi 8 février, compromettra gravement la production biologique si elle est confirmée par l’Assemblée nationale. La contamination généralisée des cultures conventionnelles non OGM et bio, le refus de donner le droit à ces cultures d’exister, la primauté du soi-disant scientifique sur le sociétal, l’indemnisation des contaminations a minima et le mépris pour les demandes des consommateurs renie complètement la démarche de démocratie participative initiée lors du Grenelle. Elle annonce des conflits sans fin entre producteurs, et ne pacifie en rien le débat comme le souhaitait Michel Barnier. Ce n’est pas la déclaration de la clause de sauvegarde par la France, ce même 8 février à Bruxelles qui peut rassurer les producteurs bio : certes elle devrait faire gagner un an sur le Mon 810, mais après ? La reprise probable des essais, et la procédure pour les avaliser en l’absence de Haute autorité, annoncées par le ministre sont de véritables provocations. En effet pourquoi de tels essais si ce n’est pour préparer les prochaines mises sur le marché de nouveaux OGM ?

La Fédération nationale d’agriculture biologique des régions de France après avoir, avec ses partenaires, étudié de près le texte adopté, va rapidement adapter ses amendements et tenter de convaincre les députés de revenir à l’esprit de la directive européenne de départ : le zéro contamination doit être la règle. Une pollution des cultures conventionnelles et bio doit rester exceptionnelle. Et tout accident doit donner droit à une réparation totale quel que soit le niveau de contamination.

Le sondage CSA-Greenpeace, publié le 4 février, montre que les citoyens sont toujours aussi opposés aux OGM dans leur alimentation, et que le sans OGM siginifie bien le zéro OGM, comme le demandent également les producteurs bio.

Au travers du vote des sénateurs UMP majoritaires, le Sénat fait preuve d’un archaïsme au relent de vieille France, le regard vissé sur le rétroviseur, confondant intérêt des puissants et interet des génération futures, ce véritable déni de démocratie (qui) pourrait se traduire dans les résultats des municipales .

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