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La CGT annonce « 300 000 manifestants » contre « l'austérité »

Quatre centrales syndicales avaient appelé jeudi à une journée de mobilisation interprofessionnelle.

Le Monde.fr avec AFP

Publié le 09 avril 2015 à 05h50, modifié le 09 avril 2015 à 19h45

Temps de Lecture 2 min.

Près de 300 000 manifestants ont défilé en France contre l'austérité, selon la CGT,  jeudi 9 avril, dont 120 000 à Paris. Les policiers parlent eux de 32 000 manifestants dans la capitale. Les protestataires répondaient à l'appel de quatre syndicats – CGT, FO, FSU, Solidaires – et de plusieurs centaines d'entreprises publiques et privées. L'objectif : dénoncer « l'austérité » et se « faire entendre du gouvernement », après les élections départementales marquées par la défaite du PS et l'enracinement du FN.

« Le mot d'ordre, c'est contre l'austérité et pour des politiques alternatives à celle du gouvernement et du Medef : revalorisation des salaires, réduction du temps de travail, tout ce qui fait en sorte qu'on puisse développer l'emploi », a détaillé dans la journée le secrétaire général de la CGT. Avec ce défilé national, la centrale syndicale entendait aussi faire une démonstration de force et d'unité, après la crise sans précédent qui a abouti à la démission de son ex-numéro 1, Thierry Lepaon.

Lors d'une manifestation intersyndicale, le 17 mars à Paris.
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Même son de cloche du côté de FO, où son secrétaire général, Jean-Claude Mailly, a regretté que « M. Gattaz [le patron du Medef] a[it] plus l'oreille du gouvernement que les organisations syndicales ».

Lire (en édition abonnés) : Article réservé à nos abonnés La CGT et FO tentent de mobiliser contre le gouvernement

Son homologue de la FSU, Bernadette Groison, a quant à elle dit attendre « du gouvernement qu'il réunisse les organisations syndicales, à un moment où on a un Front national à 25 % et une défiance réelle à l'égard des forces démocratiques dans notre pays ». Eric Beynel, co-porte-parole de Solidaires, a dénoncé un « ras-le-bol contre ces politiques d'austérité qui nous conduisent à la catastrophe », réclamant le retrait du projet de loi du ministre de l'économie Emmanuel Macron.

« Aucun soutien à ce gouvernement au service des patrons »

Dans le cadre de cette mobilisation, près d'un quart (24 %) des enseignants des écoles maternelles et élémentaires et plus de 35% des professeurs de collège avaient cessé le travail jeudi, selon les syndicats. Le ministère de l'éducation avance, lui, un taux de moins de 10 % pour l'ensemble des établissements scolaires.

A La Poste, 6,65 % des salariés étaient en grève.

De son côté, l'intersyndicale de France Inter défilait avec une banderole « Non à la casse de Radio France », alors que Radio France est en grève depuis trois semaines.

Contexte social chargé

Plus de 80 défilés étaient programmés en régions. Parmi les cortèges les plus fournis figuraient ceux de Bordeaux (10 000 manifestants, selon la CGT, 4 700 selon la police), de Lyon (7 000, selon les organisateurs, 4 200 selon la police) ou encore de Toulouse (8 000 selon les organisateurs, 4 000 selon la police).

La mobilisation intervient dans un contexte social chargé : les syndicats sont inquiets de la demande patronale d'une révision du contrat de travail – rejetée pour le moment par le gouvernement – et du projet de loi sur le dialogue social.

La récrimination des syndicats rejoint celle de politiques : les écologistes ont demandé un « changement de cap », et Martine Aubry, maire de Lille, un infléchissement en faveur « de l'emploi et de la croissance ». A gauche, Lutte ouvrière, le NPA et le Front de gauche soutiennent l'initiative syndicale.

Le Monde.fr avec AFP

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