Les Restaurants du cœur ont lancé un appel à une « chaîne de solidarité » dans le Pas-de-Calais, mardi 2 décembre, à la suite de l'incendie qui a ravagé l'un de leurs centres de stockage.
Quelque 90 tonnes de produits alimentaires sont parties en fumée, dans la nuit de lundi à mardi, dans l'entrepôt de Vendin-le-Vieil, près de Lens, qui permettait de servir quelque 15 000 personnes dans l'ensemble de l'ancien bassin minier où sévit un chômage élevé.
DISTRIBUTION COMPROMISE
Alors que la campagne hivernale vient de commencer, « la deuxième semaine de distribution est définitivement compromise », a déploré la présidente de l'association départementale, Claudine Delcroix. La distribution prévue pour mardi a été annulée. Pour la suite, les autres centres des Restos du cœur du département devaient contribuer, et une grande surface voisine a annoncé qu'elle allait faire un geste.
Mme Delcroix en a appelé à la grande distribution, notamment, pour tenter d'éviter de pénaliser ses bénéficiaires. « Nous avons besoin de denrées, d'un entrepôt, et d'un local aussi, où on pourra installer nos bureaux et redémarrer », a-t-elle ajouté.
UNE ADRESSE ÉLECTRONIQUE POUR COORDONNER L'AIDE
« Toutes les entreprises agroalimentaires qui pourront nous livrer en vingt-quatre ou quarante-huit heures des marchandises seront les bienvenues », a renchéri Olivier Berthe, le président des Restos du cœur, interrogé mercredi sur RTL. L'association a mis en place une adresse électronique (entrepot@restosducoeur.org) pour coordonner l'aide, car les locaux administratifs ont également été détruits.
Les Restos du cœur du Pas-de-Calais ont aussi besoin de remplacer les « trois camionnettes qui ont brûlé dans l'incendie, dont deux camions-frigos », mais aussi « d'une chambre froide », de « matériel de transport, d'élévateurs transpalettes », et ce « pour rétablir la logistique et servir les plus de 40 centres que cet entrepôt desservait ».
Les autorités restaient très prudentes, mardi, sur les causes et circonstances de l'incendie. « Il est très difficile pour l'instant de déterminer l'origine du sinistre », a ainsi déclaré le capitaine Galland. Une enquête de police devait démarrer dès que les opérations de déblaiement seraient achevées.
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