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Les Etats-Unis en sont encore aux disquettes pour gérer leur arsenal nucléaire

L’équivalent américain de la Cour des comptes s’est rendu compte qu’une modernisation devient urgente.

Publié le 26 mai 2016 à 12h09, modifié le 26 mai 2016 à 16h27 Temps de Lecture 1 min.

Pour coordonner leur arsenal de missiles balistiques situés un peu partout sur la planète et leurs bombardiers nucléaires, les Etats-Unis utilisent encore des ordinateurs datant du début des années 1970, un système obsolète qui fonctionne avec des disquettes de 8 pouces.

Ces révélations un peu embarrassantes sont apparues dans un rapport du Government Accountability Office, l’équivalent de la Cour des comptes, qui faisait le bilan du parc informatique vieillot du gouvernement fédéral.

Plusieurs départements et agences ne sont pas vraiment entrés dans le XXIe siècle, mais aucun comme le département de la défense, dont le Strategic Automated Command and Control System (SACCS), qui coordonne l’utilisation des armes nucléaires, tourne avec « un ordinateur IBM Series-1, qui utilise des disquettes de 8 pouces », un objet qui était déjà obsolète quand la disco était encore populaire.

Tout à gauche, la disquette de 8 pouces.
Les ordinateurs Series-1 d’IBM.

Le GAO appelle ça des « legacy systems », littéralement des systèmes hérités d’une autre époque que personne n’a jamais réussi à remplacer.

Une porte-parole du Pentagone a expliqué la raison pour laquelle des ordinateurs préhistoriques sont toujours en utilisation dans les bâtiment fédéraux les plus sécurisés :

« Le système est toujours opérationnel parce que, pour résumer, il fonctionne encore ».

Elle a ajouté que pour « prendre en compte les inquiétudes sur le risque d’obsolescence [sic] les disquettes doivent être remplacées avec un système plus moderne d’ici la fin 2017 ».

Archaïques et démodées

Au-delà du cas légèrement inquiétant de toutes ces armes nucléaires, le GAO s’est étonné qu’une partie du gouvernement fédéral vive encore dans un autre siècle, technologiquement parlant.

Chaque année, Washington dépense 80 milliards de dollars pour « les technologies de l’information ». 75 % de cette somme est alloué à « maintenir en fonctionnement des systèmes existants », et le reste à les moderniser. D’où ce retard, illustré par la situation dans d’autres branches gouvernementales comme :

  • Le département du Trésor, qui utilise « un langage d’assemblage informatique qui date des années 1950, habituellement associé à du hardware de cette époque ».
  • Le département du commerce, dont les systèmes de surveillance météorologiques tournent sous Windows Server 2003, dont Microsoft ne s’occupe plus.
  • Le département de la sécurité intérieure et celui de la justice, dont certains secteurs, notamment la principale base de données pour l’immense système carcéral américain, utilisent le langage de programmation archaïque COBOL.
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