Le monde associatif est-il le supplétif du service public ?

Les restos du cœur ont distribué 136 millions de repas à 900 000 bénéficiaires à travers 2 000 centres d'accueil avec l’aide de plus de 70 000 bénévoles en 2016-2017 ©AFP - PHILIPPE DESMAZES
Les restos du cœur ont distribué 136 millions de repas à 900 000 bénéficiaires à travers 2 000 centres d'accueil avec l’aide de plus de 70 000 bénévoles en 2016-2017 ©AFP - PHILIPPE DESMAZES
Les restos du cœur ont distribué 136 millions de repas à 900 000 bénéficiaires à travers 2 000 centres d'accueil avec l’aide de plus de 70 000 bénévoles en 2016-2017 ©AFP - PHILIPPE DESMAZES
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La France compte 1,3 millions d’associations et 13 millions de bénévoles. Un quart de ces organisations œuvrent dans l’action sociale, la santé, l’éducation, la formation et l’insertion. Des domaines qui relèvent du service public. Y a-t-il un désengagement de l’Etat ?

Avec
  • Pascal Aubert Ancien fonctionnaire territorial, militant associatif, cadre de l'Association des Paralysés de France
  • Vincent Godebout Délégué Général de l’association SNC, Solidarités nouvelles face au chômage
  • Maud Simonet Chargée de recherche en sociologie au CNRSà l’IDHE.S et directrice adjointe à l'IDHE.S-Nanterre

"Refonder le contrat social avec les agents publics" : c’est le titre du document qui doit servir de base aux discussions entre le gouvernement et les syndicats, dans la perspective d’une loi sur la fonction publique en 2019. Bien entendu, le sujet intéresse de près les fonctionnaires. Mais aussi le secteur associatif, dans la mesure où tout changement de périmètre du service public peut avoir un impact sur celui des associations.

Celles-ci représentent aujourd’hui 8 % de l’emploi salarié. Elles sont particulièrement présentes dans les domaines de l’action caritative, de l’action sociale, de la santé, ainsi que dans ceux de la formation et de l’insertion. Autant de secteurs susceptibles d’être pris en charge par les pouvoirs publics.

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En période de restrictions budgétaires, il est beaucoup question d’un désengagement de l’Etat, qui se traduirait par un transfert de certaines missions au monde associatif, à charge pour lui d’en supporter le coût. Plus exactement, ce sont les modalités d’intervention qui évoluent. Les associations sont tenues aujourd’hui de répondre à des appels d’offre, et à démontrer leur efficacité sur le terrain. Une approche entrepreneuriale, qui favorise les structures les plus solides, au détriment des plus fragiles.

"Le monde associatif est-il le supplétif du service public ?"

Extraits :

Maud Simonet : « Il n’y a pas du tout de désengagement de l’Etat. »

Vincent Godebout : « C’est un choix politique de notre association de ne travailler qu’avec des dons privés de particuliers. »

Pascal Aubert : « Si on est juste dans de la commande publique, la revendication disparaît. »

Le monde associatif :

Enquêtes :

  • Présentation et sommaire via le Cairn : " Quand les associations remplacent l’État ?" : le numéro 163 de la Revue française d'administration publique co-coordonné par Maud Simonet, Simon Cottin-Marx, Matthieu Hély et Gilles Jeannot et publié en janvier 2018
  • Edition 2017 de " La France bénévole", réalisée par l’association Recherches et Solidarités, publiée en juin 2017

Sur les actions du gouvernement :

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