Le marketing social et solidaire : le doux commerce d’Antoine Pillet

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Le marketing social et solidaire : le doux commerce d'Antoine Pillet

Le livre : Le marketing social et solidaire*, d’Antoine Pillet, que vient de publier l’association L’Ami est un manuel utile et qui fera date. Sa publication intervient au moment où Le dictionnaire de l’autre économie est republié en poche, ce qui témoigne du dynamisme actuel de l’édition en ce qui concerne les aspects pratiques et théoriques de l’économie solidaire.

L’ouvrage, à vocation pédagogique, se présente comme la synthèse d’une expérience de terrain afin d’en tirer des principes méthodologiques utiles dans la pratique concrète des entreprises et des entrepreneurs solidaires.

Quoi de plus contradictoire, à première vue, que le « marketing » et l’expression même de la solidarité d’une économie se référant à la réciprocité et au don ? Grâce à son expérience professionnelle dans le secteur marketing des entreprises classiques, Antoine Pillet fait la démonstration que les entreprises solidaires ne peuvent se passer d’une forme de marketing et en même temps ne peuvent se contenter de transposer tels quels les principes de la sphère capitaliste. S’appuyant sur des exemples nombreux et concrets, sur la base d’une enquête auprès d’une vingtaine d’entreprises solidaires, Antoine Pillet plaide de façon convaincante pour ce qu’il appelle un « doux commerce ».

Comme dans tout exercice qui ne se contente pas de rabâcher des notions archi-connues mais prend le risque de l’innovation, Le marketing social et solidaire prête à débattre dans le détail de ses approches et réflexions. Loin d’être un reproche, cette remarque est au contraire le constat que sa démarche féconde appelle débats et développements nouveaux dans un domaine où les défricheurs doivent avoir le courage d’affronter les résistances de tous ordres.

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