Le maintien des personnes âgées à domicile

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Couple âgé
Couple âgé
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Rester chez soi malgré tout. C’est le souhait de la plupart des personnes âgées dépendantes. Pas moins de 730 000 bénéficiaires de l’allocation personnalisée d’autonomie (APA) sont accompagnés à la maison, contre 490 000 pris en charge dans des établissements spécialisés. Pour ces personnes âgées, les aidants jouent un rôle fondamental, conjoints, enfants, voisins, amis sont directement ou indirectement impliqués dans l’accompagnement de la personne.

En France, le parc immobilier a été très peu conçu pour des personnes qui peu à peu perdent en autonomie. L’arrivée dans le 3e puis le 4e âge de la génération des baby-boomers créée de nouveaux besoins pour adapter les logements. Les nouvelles technologies peuvent-elles être une solution ?

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Comment permettre aux personnes âgées de rester le plus longtemps possible chez elles dans les meilleures conditions ? Le maintien à domicile coute-t-il plus cher qu’une hospitalisation ou qu’un placement en maison de retraite ? Que faire lorsque le maintien à domicile n’est plus possible ? Comment aider les aidants à ne pas trop souffrir ?

Avec Nicolas Sirven , economiste de la santé, Maître de conférences et Membre du LIRAES (Laboratoire Interdisciplinaire de Recherche Appliquée en Economie de la Santé) à l'Université Paris 5 Descartes et Matthieu de Stampa , gériatre, président du Comité consultatif médical de l'HAD-APHP

Le reportage d'Anaëlle Verzaux

Ils sont 15 millions en France. En 2030 ils seront 20 millions, et en 2060, ils atteindront 24 millions.

Les plus de 60 ans représentent un marché fructueux.

Maisons de retraite hors de prix (près de 2000 euros par mois en moyenne), naissance des maisons intelligentes, développement des objets et des cités connectés. La filière de la « silver economie » est en plein essor.

A tel point que le marché dépassera les 130 milliards d’euros en France en 2020, soit +41% en seulement 7 ans.

Dans cette course effrénée au porte-monnaie des senors, des institutions publiques et quelques structures privées tentent de se frayer un chemin plus humain.

Au « square des âges » d’Angers par exemple, 36 appartements sont loués à des tarifs plus abordables. Un studio est loué 500 euros, un deux pièces 680 euros, et un trois pièces 828 euros, service d’accompagnement et frais de fonctionnement du site inclus.

C’est ici que vivent François et Thérèse Boissier, avec qui nous avons rendez-vous aujourd’hui.

François ne se déplace plus qu’en fauteuil roulant depuis qu’il a eu un accident vasculaire cérébral (AVC), il y a deux ans.

Quant à Thérèse, elle passe beaucoup de temps à s’occuper de son mari, et déprime, en s’oubliant.

Thérèse est considérée comme une « aidante ». Doit-on ainsi désigner quelqu’un qui aide une personne en situation de handicap ? Entre aider et aimer, il n’y a qu’une lettre. Et parfois beaucoup de soupirs.

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