De passage ce matin aux Mureaux, qui regroupe quelques quartiers sensibles, François Hollande vient d’annoncer lors des dernières Assises de l’Entrepreneuriat une série de mesures en faveur des banlieues et de l’entrepreneuriat. Parmi les annonces phares on retiendra l’action ciblée de la Banque publique d’investissement (BPI) vers les zones urbaines sensibles (ZUS), qui consacrera une part de ses financements à la création d’entreprise dans les quartiers les plus défavorisés et ce, dès cet été. Le lancement d’un programme destiné à initier les adolescents au monde de l’entreprise est également prévu, couvrant les classes de la sixième à la terminale. Parallèlement, la Ministre déléguée aux PME, à l’Innovation et à l’Économie numérique annonçait que désormais, les entrepreneurs ayant connu une seule faillite disparaitront du fichier de la Banque de France. Exit, la période de 3 ans sur les listes de la Banque de France : les entrepreneurs en faillite auront droit à une seconde chance.

Ces orientations sont très encourageantes et répondent à une attente des habitants des ZUS et des acteurs qui les accompagnent. Chez Planet Finance, nous aidons les personnes éloignées de l’emploi à s’en sortir par le biais de la création d’entreprises. Nos antennes régionales rencontrent tous les jours les habitants des Zones Urbaines Sensibles, et ce depuis de nombreuses années. Ainsi, nous nous réjouissons que la BPI ait la possibilité d’investir dans ces quartiers ! Cependant, s’il est louable, ce type d’interventions doit se réaliser en coopération avec les acteurs déjà présents sur le terrain depuis des années. Au sein de ces éco-systèmes fragiles que sont les banlieues, une bonne connaissance du terrain et de son évolution sont nécessaires. Nous espérons, forts de notre expérience, pouvoir coordonner nos actions avec celles de la BPI afin de créer un levier bénéfique aussi bien pour la création d’entreprises (et donc d’emplois) que pour l’image des banlieues.

Quant à l’abandon du 1er "fichage" bancaire des entrepreneurs, l’initiative est salutaire mais il faut se pencher sur les causes des faillites ! Chez PlaNet Finance, nous mettons en place un encadrement spécifique et sur le long terme pour être sûr que le projet aboutisse et dure : le taux de pérennité des entreprises que nous accompagnons est de plus de 80% après trois ans, ce qui est supérieur à la moyenne nationale.

Enfin si nous accueillons favorablement le droit à une deuxième chance il faudra mettre en place l’encadrement et le suivi indispensables à la réussite et veiller au respect des valeurs d’éthique et d’intégrité.

Par Patrick Gounelle, Vice-Présient de PlaNet Finance