Le FMI met le monde à terre

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Le FMI met le monde à terre

L’histoire retiendra peut-être que le plus grand complot qui ait été fomenté à la charnière des XXe et XXIe siècles aura été de plonger le monde dans une crise monumentale, parce qu’elle est sociale, économique, financière et écologique. Ou, plus exactement, de fermer les yeux sur les causes réelles de tous ces désastres, résultats d’une logique d’accumulation invraisemblable et d’enrichissement vertigineux d’une minorité. Et, ensuite, de profiter de cette crise pour accentuer encore davantage la pression exercée sur les populations, sur les travailleurs, sur les quelques institutions collectives qui survivent encore comme celles de la protection sociale et des services publics.

Depuis hier, le FMI est présenté comme le meilleur allié des peuples en crise. Le FMI et toutes les institutions sœurs comme la Banque mondiale et l’OMC, les directoires autoproclamés comme le G8 et le G20, tous ont mené et mènent des politiques qui mettent à genoux les peuples. Le FMI et l’Union européenne n’ont pas sauvé la Grèce, ils l’ont assommée. Ils n’ont pas sauvé l’Irlande et le Portugal, ils ont conforté leurs gouvernements dans la volonté de ceux-ci de faire payer la crise aux victimes de la crise et non à leurs fautifs. Une preuve supplémentaire en est donnée par la préparation du « pacte pour l’euro » par les gouvernements français et allemand et la Commission européenne, dont le Parlement européen est actuellement saisi.

Les prochaines échéances constituées par les réunions en France du G8 et du G20 seront une nouvelle fois l’occasion de constater la collusion des forces économiques du capitalisme, des gouvernements néolibéraux et de leurs institutions internationales pour non pas nous sortir de la crise mais pour nous y plonger un peu plus.

Voilà la nouvelle essentielle de ce week-end : le FMI met le monde à terre et, avec de telles politiques, les classes dominantes veulent se l’approprier définitivement. Le FMI est un symbole : celui de l’argent, celui du pouvoir, celui de l’arrogance, celui du mépris. C’est ce symbole-là qu’il faut rejeter.

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