Le CEDETIM a besoin de vous...

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Le CEDETIM a besoin de vous...

Cette lettre n’est pas simplement le courrier rituel que certains d’entre vous reçoivent en fin d’année pour vous rappeler à quel point votre soutien est nécessaire pour nous permettre de poursuivre notre action.

Elle n’est pas non plus exactement là même que celle que certaines de nos associations amies vous ont peut être envoyée, ou s’apprêtent à vous envoyer, pour vous demander un effort supplémentaire, face aux mauvais coups porté par une droite agressive qui contribuent à asphyxier les mouvements progressistes.

Certes les derniers événements dans les banlieues ont pour conséquence une demande, très accrue à notre égard, de plus d’interventions et d’analyses, ce qui s’ajoute à nos chantiers déjà nombreux. Et nous subissons comme tous les autres les effets de la politique gouvernementale, la fin des emplois jeunes, etc., ce qui a considérablement affaibli nos moyens. De plus la pression ambiante a sans doute contribué à certaines erreurs de gestion de notre part, qui nous imposent le remboursement d’une dette urgente de 12 000 €, ce qui, pour une toute petite structure comme la nôtre est considérable.

Ces événements « ordinaires » ou imprévus, nous amènent donc plus que jamais à solliciter votre soutien financier.

Mais cette lettre, adressée à beaucoup plus de personnes que nos habituels membres ou sympathisants de longue date, va au-delà de cet appel à votre générosité.

Comme la plupart d’entre vous le savent, avec plus ou moins de précision, le Cedetim, a été crée dans les années 60 comme « Centre d’étude du tiers monde », devenu « Centre d’études anti-impérialistes », et depuis déjà de nombreuse année auto-désigné comme « Centre d’études et d’initiatives de solidarité internationale », ce qui décrit bien son activité. Celle-ci est articulée au sein du regroupement Initiative pour un autre monde (IPAM) avec l’Association internationale des techniciens, experts et chercheurs (AITEC), l’Assemblée Européenne des Citoyens (AEC, HCA-France), Amorces, le Centre de documentation Cedidelp, et Echanges & Partenariats. Chacune de ces associations rencontre les difficultés qui sont celles de tout le mouvement associatif progressiste aujourd’hui, mais la synergie au sein d’IPAM nous permet de faire face à de nombreuses échéances (comme par exemple l’activité « altermondialiste » au sein des Forums sociaux), de participer au CRID (Centre de recherche et d’information sur le développement qui regroupe plus de 50 ONG), à Attac (Association pour taxation des transactions financières pour l’aide aux citoyens), etc.

Mais aujourd’hui c’est en quelque sorte le groupe fondateur, le Cedetim lui-même, qui est en danger. Nous ne pourrons plus, dans les mois qui viennent, agir avec le sérieux que permet un permanent. La pérennité même d’un ensemble d’action se voit dès lors gravement fragilisée. Or le Cedetim demeure, au sein d’IPAM et plus largement par rapport à de nombreuses organisations partenaires, un lieu essentiel d’élaboration politique, de réflexion théorique et de prise d’initiatives.

Depuis des mois ou des années, vous avez participé, ou vous participez toujours à certaines de ses activités, ou vous côtoyez le Cedetim dans votre engagement actuel. C’est précisément la raison pour laquelle nous vous envoyons cette lettre, que vous soyez formellement membre du Cedetim ou que vous vous reconnaissiez dans tout ou partie de ses initiatives ou problématiques.

Et c’est la raison pour laquelle nous ne sollicitons pas aujourd’hui seulement de votre part un soutien financier précieux mais passif, mais, si vous le souhaitez et dans la mesure de vos moyens nous vous proposons de contribuer avec nous, à la relance du Cedetim quatre décennies après sa naissance. Cette relance, qui nous paraît particulièrement nécessaire dans le contexte actuel, ne pourra s’effectuer, compte tenu des problèmes évoqués, qu’en s’appuyant sur des énergies militantes. C’est peut être une des vertus de la crise actuelle. C’est en tout cas le défi que nous devons relever.

Monique Crinon, Bernard Dreano, Gustave Massiah

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