Une dizaine de messages « de condoléances » reçus en dix minutes. Pour Adrienne Charmet-Alix, l’une des responsables de l’organisation La Quadrature du Net, plus que la démission de Christiane Taubira, c’est la nomination comme ministre de la justice de Jean-Jacques Urvoas, annoncée, mercredi 27 janvier, qui a douché les militants des libertés numériques français. Au Parti pirate comme à La Quadrature du Net, M. Urvoas a surtout laissé l’image du grand architecte de la loi sur le renseignement, dont il était le rapporteur.
Un projet de loi vivement critiqué par ces organisations, qui lui reprochaient la mise en place d’une surveillance électronique de masse qui ne disait pas son nom – un argument également employé par de nombreuses associations de défense des droits humains.
Taubira critiquée, mais invitée
Pour ces militants, le bilan de Mme Taubira reste toutefois discutable. Ils lui reprochent un manque de pugnacité avant comme après le vote de la loi sur le renseignement – malgré plusieurs déclarations critiques sur le texte, la garde des sceaux s’était insuffisamment engagée contre les aspects le plus problématiques de la loi, jugent-ils.
Sans rancune, plusieurs militants des libertés numériques ont ironiquement invité l’ancienne ministre de la justice à les rejoindre, samedi, à la manifestation contre la prolongation de l’état d’urgence, organisée à Paris et dans plusieurs villes de France.
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