Aujourd’hui dans affaires sensibles, un fait divers oublié qui a joué un rôle déterminant pour la légalisation de la contraception. Invitée L'historienne Danièle Voldman, auteure avec Annette Wieviorka de l’ouvrage Tristes grossesses, l’affaire des époux Bac paru cette année au Seuil.
Le 4 juin 1954, Ginette et Claude Bac, un couple d’ouvriers originaires de Saint-Ouen en banlieue parisienne, sont condamnés à 7 ans de prison pour avoir laissé mourir faute de soin leur quatrième enfant, Danielle. Cette affaire de “parents indignes”, comme les surnomme la presse à l’époque, est alors loin d’être exceptionnelle.
La loi française interdit alors la contraception. Il est courant de voir les femmes enchaîner les grossesses sans pour autant avoir les moyens de s’occuper de ces enfants. Conséquence : le nombre des avortements clandestins explosent et les drames comme celui des époux Bacs sont légion.
L’affaire attire l’attention d’une gynécologue, Marie Andrée Lagroua Weill Hallé qui voit là le support idéal pour lancer une croisade pour l’autorisation de la planification des naissances ce qui revient in fine à la légalisation de la contraception.
Invitée Danièle Voldman
Danièle Voldman est historienne, directrice de recherche émérite au CNRS. Avec Annette Wieviorka, elle a fait paraître " Tristes grossesses, l’affaire des époux Bac" aux éditions du Seuil.
Ressources documentaires :
- Marie-Andrée Lagroua Weill-Hallé, Le planning Familial, 1959
- Jacques Derogy, Des enfants malgré nous, 1956
- Christine Bard, Janine Mossuz-Lavau (dir), Le planning familial, histoire et mémoire, Presses Universitaires de Rennes, 2006
Programmation musicale :
- Brigitte FONTAINE / Jacques HIGELIN : Cet enfant que je t'avais fait
- Anne SYLVESTRE : Non tu n'as pas de nom
- FKA TWIGS : Cellophane
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