L’Archipel coopératif

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L'Archipel coopératif

La coopérative « Cafel » ( coopérative agricole des fermiers de Loué, productrice des fameux poulets) est née voici moins de trente ans, dans une campagne déshéritée des environs du Mans, par la transformation en coopérative, en 1982, d’une société créée en 1958. Difficile de trouver un attrait économique quelconque à cette terre pauvre, où une polyculture artisanale faisait mal vivre quelques centaines de propriétaires exploitants. Et tout aussi difficile de lui trouver un atout touristique quelconque, en des temps où la maison d’hôtes est devenue la seconde et quelquefois la première ressource de tant d’exploitants agricoles. En quelques années pourtant, elle a imposé un label, un nom de terroir, ceux de « Poulets de Loué », devenus une marque attractive pour des millions de Français et d’Européens, marque synonyme de volaille de qualité, et plus encore, de l’antidote au poulet aux hormones suspecté remplir les rayons des supermarchés. L’avenir était sombre pour la petite propriété libérale, pour le paysan de jadis demeuré sur sa terre, campé dans un métier dépassé ; assurer une nourriture de qualité. Dorénavant, grâce à la force de sa marque, grâce aussi à la relation commerciale que la coopérative productrice des Poulets de Loué, la CAFEL, a nouée avec LDC, l’une des plus grosses entreprises françaises d’agro-alimentaire, société familiale cotée forte de 12 000 salariés, non seulement l’avenir des propriétaires exploitants sociétaires de la coopérative est assuré, mais la prospérité leur est venue, depuis déjà de nombreuses années, et semble se confirmer. Plus de 30 millions de poulets sont vendus chaque année dans 95 % des surfaces alimentaires de France, et dans un nombre croissant de pays européens. Les sociétaires de la coopérative Poulets de Loué ont acquis une aisance économique qui fait des jaloux et des copieurs, mais aussi suscite des réflexions ; si eux ont pu le faire, pourquoi d’autres ne le pourraient-ils pas ? Il est fâcheux qu’elle suscite moins de réflexions économiques ; la valeur de la singularité, du produit dont l’origine est certaine et dont la qualité suit l’origine, ne cesse en toute logique de progresser.

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