Le prix des musées et des monuments rend leur visite impossible à un grand nombre de jeunes.
Pour eux, se loger et se nourrir passent avant la culture. La JOC (Jeunesse Ouvrière Chrétienne)
estime que la décision de rendre les musées et monuments nationaux gratuits pour les moins de
25 ans va dans le bon sens. Rendre ces lieux accessibles à tous les jeunes était une nécessité
pour l’association, qui a lancé au mois de novembre une campagne pour l’accès à la culture et aux
loisirs.
Il existe des dizaines de dispositifs mis en place par les collectivités locales pour faciliter l’accès des
jeunes aux musées, aux théâtres, aux cinémas… Qu’ils prennent la forme de réduction ou de gratuité,
tous souffrent d’un manque d’information auprès de la jeunesse pour qu’ils soient réellement
efficaces. Il est nécessaire d’accompagner et de valoriser les jeunes, en particulier ceux issus de
milieux populaires, pour leur donner envie de visiter ces lieux qu’ils n’ont jamais eu l’habitude de fréquenter.
« La mesure va dans le bon sens mais malheureusement, ce n’est pas parce que les musées
seront gratuits que les jeunes iront plus facilement, assure Inès Minin, Présidente de la JOC. Pour
eux, la culture est une porte qu’ils n’osent pas ouvrir, c’est une porte qu’ils n’ont jamais appris à
ouvrir. »
L’accès des jeunes à la culture est un thème majeur pour l’association qui a lancé en novembre
2008 une campagne nationale intitulée « La jeunesse [ça] se cultive ». En avril 2009, elle publiera les
résultats d’une grande consultation sur la culture et les loisirs réalisée fin 2008 auprès de plusieurs
milliers de jeunes. Le temps fort de la campagne sera l’événement du même nom, le 2 mai 2009 à
La Courneuve (93) où 30 000 jeunes sont attendus pour une journée festive et militante.
Contact
Les 2émes Assises nationales de la jeunesse au Conseil Economique et Social et Environnemental à Paris le 17 octobre 2008, en présence et avec l’intervention de Martin Hirsch pas encore engagé dans un second Haut Commissariat à la Jeunesse, n’ont pas omis les pratiques culturelles au sein des partages de savoirs entre générations.
Mais la fréquentation des musées et des monuments ne peut à soi seul construire le sentiment d’appartenance à la société franà§aise ou à la culture du plus vaste monde sans une médiation culturelle participative. Aussi, l’invitation à la fréquentation des musées et des monuments doit s’accompagner d’une attention aux patrimoines immatériels (les savoirs) attachés ou pondérateurs de ces constructions matériels du patrimoine qui, signes du pouvoir, omettent parfois de donner à voir le comment et le pourquoi de ces édifications.
" La formation à l’exercice de la citoyenneté " et particulièrement dans la médiation intergénérationnelle et les passages d’héritage n’emprunte pas nécessairement les voies de la célébration qui s’apparente parfois à de la propoagande. Les musées et les monuments nationaux sont des ouvrages d’art, des écrins et des représentations qui par des médiations culturelles sérieuses n’esquivent pas la signature des mains et de la sueur des ouvriers qui les édifièrent. Les petites mains et le coà »t humain de ces signes. Cette face moins spectaculaire que l’oeuvre finie, celle du processus de conception, de réalisation et sa " consommatiuon actuelle" avec une " gratuité" serait utilement support pédagogique. Avec cette option la gratuité pour les 16-25 ans devrait s’accompagner d’une augmentation des moyens humains, techniques et financiers pour ces médiations culturelles. Désolé de constater que ce n’est pas la réalité des perspectives au Ministère de la Culture ou dans les Collectivités Territoriales. Sans omettre les moyens d’animation et d’accompagnement collatéraux avec la vie associative, d’o๠viennent et commun les matériaux de construction, ceux de la fillières spécifiques des matériaux des oeuvres mobilières qui habitent-habillent les musées . Cette option est rarissime pour la politique de la ville o๠" le jeunisme et le présentisme" s’imposent parce que intéresser les jeunes au passé serait désuet. Une facheuse interprétation sinon un abondon regrettable quand dans la suite de mon début de propos tous les musées et tous les sites se prètent à une approche par les sciences et les techniques et un peu de rigueur intellectuelle avec les sciences sociales conduirait à décliner aussi les conditions sanitaires, économiques et sociales ( environnementales et politiques) de production de ce beau là . Quel bien commun partagé et en quoi il est bon d’en connaà®tre le processus d’élaboration.
Reconsidérer la richesse du patrimoine ne fait nécessairement simple fosse commune du concept de travail, de l’activité et de l’emploi, au profit d’un loisir étrangement schisophrénique. Le travail qui fait problème quant à son usage et à son partage, un inconnu que nous serions invités à ne pas (re)connaà®tre dans le long récit d’humanité, avec ses peurs, ses douleurs et ses injustices. Il n’est peut-être pas inutile d’aller mesurer le temps qui passe dans les musées et les cathédrales pour envisager les salaires, les vêtements de travail et la protection sociale des gens au labeur.
Faire la Fête pour le 1er mai et/ou un travail d’histoire et travail de mémoire.
En prologue en mars Le Printemps de Poétes et La semaine de la Langue franà§aise y compris dans et depuis des Sites du Patrimoine confirmera le pragmatisme convivial de cette conception de la culture avec appropriation et partage des savoirs.
NB. l’Economie Sociale et Solidaire dans son patrimoine historique ( les coopérations qui un temps se disaient corporations) a plus modeestement des lieux de mémoire et de savoirs, leurs moyens ne bénéficient pas d’un concours humains, techniques et financiers, adaptés à un " réenchantement du travail ".
L’avenir du travail ne réside trés certeainement pas dans la remise en fond de cale des soutiers qui font avancer le bateau.
Un choix de navigation à l’estime de soi qui admet le respect des autres...
Le gouvernement peut révisiter sa copie, nous pourrions contribuer à une culture de paix qui ne se résume pas à des visites "gratuites" et à des festivités o๠maintenant tous les produits multimédia d’accompagnement offrent un best-off des coulisses...
Des coulisses pas toujours équitables !