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Des patrons prennent position sur les droits des homosexuels

Les patrons engagés dans le débat des droits des homosexuels à la non-discrimination et au mariage militent majoritairement en faveur de ces derniers.

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Publié le 04 avril 2014 à 18h04, modifié le 27 juillet 2017 à 20h39

Temps de Lecture 3 min.

Mark Zuckerberg, le patron de Facebook, lors de la Gay Pride à San Francisco en 2013.

Après la révélation de son opposition au mariage homosexuel, Brendan Eich a démissionné jeudi 3 avril de son poste de directeur général de Mozilla. Ce n'est pas le premier responsable d'entreprise à s'être exprimé pour ou contre une question relative à l'homosexualité, qu'il s'agisse de non-discrimination, dans ses aspects les plus larges (recrutement, égalité de traitement devant la loi...), ou du mariage en particulier.

Mais les entreprises de la Silicon Valley sont plutôt favorables aux droits des couples homosexuels. Google, Facebook et de nombreuses start-up défilent ainsi lors de la Gay Pride de San Francisco depuis plusieurs années. Mark Zuckerberg était même présent en 2013 dans le défilé.

CAMPAGNES, CHÈQUES ET TRIBUNES

Google a affiché son désaccord avec la loi russe punissant de prison toute « propagande » en faveur de l'homosexualité lors des jeux olympiques de Sotchi. L'un des deux fondateurs, Sergei Brin, avait déjà pris position en 2008 contre l'interdiction du mariage homosexuel en Californie (qui a depuis été à nouveau autorisé — une trentaine d'Etats l'interdisent encore).

Apple a versé 100 000 dollars pour la même campagne cette année-là. Si Steve Jobs n'a pas exprimé de position personnelle publique sur la question, son successeur Tim Cook (dont l'homosexualité a été révélée par la presse) a demandé dans une tribune publiée dans le Wall Street Journal aux sénateurs et représentants américains de valider l'Employement Nondiscrimination Act (ENDA), qui devrait interdire toutes discriminations liées à l'orientation sexuelle des employés dans les entreprises de plus de quinze salariés.

Le patron d'Amazon, Jeff Bezos, s'est aussi engagé dans la défense des libertés des couples homosexuels, en signant notamment un chèque de 2,5 millions de dollars pour soutenir un référendum en faveur du mariage homosexuel dans l'Etat de Washington (finalement adopté par les électeurs) en 2013. Les dirigeants de Microsoft, Steve Ballmer et Bill Gates (qui n'ont pas toujours été très clairs sur la question) avaient eux soutenu cette campagne en offrant plusieurs centaines de milliers de dollars chacun.

DE LA BANQUE À L'AGROALIMENTAIRE

Dans un tout autre secteur, le patron de la banque d'affaires Goldman Sachs, Lloyd Blankfein, s'était distingué en apportant un soutien précoce (en 2012) au mouvement de revendication américain en faveur du mariage homosexuel.

Autre financier engagé dans le débat sociétal sur l'homosexualité, le patron de hedge fund (fonds spéculatif) Paul Singer, connu pour son combat contre l'Etat argentin et le refus de ce dernier de rembourser l'intégralité de sa dette, à la suite de la crise de 2001. L'investisseur est à l'origine d'une association, American Unity, dont l'objectif affiché est de promouvoir auprès des républicains, qui y sont majoritairement opposés, le droit au mariage pour les homosexuels.

Chez Starbucks, Howard Schultz avait également réagi l'an dernier en invitant un actionnaire mécontent de sa position favorable au mariage homosexuel... à céder ses actions. Quant au responsable du groupe agroalimentaire General Mills, Ken Powell, il s'est également prononcé contre l'amendement qui visait à interdire le mariage homosexuel dans le Minnesota lors de l'assemblée générale de son groupe en 2012, arguant que l'entreprise risquait de perdre des talents et qu'une telle loi ne serait pas dans l'intérêt du groupe.

UN SOUTIEN PLUS TIMORÉ EN EUROPE

En Europe, peu de dirigeants d'entreprise ou de figures économiques se distinguent individuellement dans le combat en faveur des droits des homosexuels, en dehors de l'homme d'affaires Pierre bergé (actionnaire à titre individuel du Monde).

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En Angleterre, une centaine d'entreprises se revendiquent gay friendly sur le site de l'association Stonewall : le pétrolier BP (dont le PDG avait démissionné en 2007 en raison de sa difficulté à vivre son homosexualité) fait d'ailleurs partie des dix membres fondateurs à l'origine de cette initiative baptisée « Proud Employers ».

En France, neuf entreprises (Accenture, Alcatel-Lucent, Casino, Eau de Paris, IBM, Orange, Randstad, l'ARS d'Ile-de-France et Veolia Eau) ont signé une charte d’engagement pour lutter contre les discriminations envers les lesbiennes, gays, bisexuels ou transgenres (LGBT).

En 2013, le président du groupe Barilla, l'Italien Guido Barilla, avait défrayé la chronique en affirmant que son entreprise ne ferait jamais un spot publicitaire pour ses pâtes avec une famille homosexuelle, « pas par manque de respect, mais parce que je ne suis pas d'accord avec eux. Notre famille est de type traditionnel ». A la suite de ces déclarations polémiques, M. Barilla s'était excusé, et le groupe avait mis en place en novembre un comité destiné à promouvoir la diversité et l'égalité des sexes au sein de l'entreprise.

Lire (édition abonnés) : La repentance « gay friendly » de Guido Barilla

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