Dans le contexte actuel de crises, financière, économique, mais aussi de société, il est temps de reparler des coopératives.

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Dans le contexte actuel de crises, financière, économique, mais aussi de société, il est temps de reparler des coopératives.

Les entreprises coopératives sont dans le monde et en France des acteurs économiques incontournables. En France, les 21 000 entreprises coopératives sont présentes dans la quasi totalité des secteurs économiques. Elles occupent une position de leader sur de nombreux marchés, emploient plus de 900 000 personnes, et sont des acteurs territoriaux majeurs.

Les coopératives sont aussi des sociétés de personnes, centrées sur l’homme, sur le service qu’elles apportent à leurs sociétaires, et non-exclusivement sur le profit. Elles pratiquent la démocratie économique, en étant contrôlées par leurs sociétaires selon le principe une personne, une voix. Elles sont régies par des règles de solidarité, de répartition équitable des résultats, de responsabilité envers la communauté.

Notre société est malheureusement marquée par une perte de repères et par une vision à court terme de son avenir.
Les coopératives ont des repères, elles ont le sens du temps.
Leurs principes, qui démontrent leur efficacité depuis plus de 150 ans, sont d’une totale modernité. Leur mode de fonctionnement privilégie le long terme et la pérennité de l’entreprise, de ses emplois, de son impact sur la communauté.

Les entreprises coopératives sont affectées par la crise économique comme les autres. Mais elles disposent d’atouts spécifiques.

La stabilité éprouvée de leur capital, leurs réserves financières impartageables, assurent la transmission d’un patrimoine collectif de génération en génération, contribuent à leur stabilité et leur donne les moyens de s’adapter. Les défaillances d’entreprises coopératives sont plus rares que parmi les entreprises « classiques » et leur développement, en termes d’activité et d’emplois au cours de ces dernières décennies, est constant.

Avec des décideurs ancrés localement et des fonds propres qui restent propriété de l’entreprise, les coopératives sont ancrées par nature dans leur territoire, sans rachat ni délocalisation possible.

Elles ne sont pas guidées par la recherche du profit à court terme et la préservation de la rémunération des actionnaires. La coopérative appartient à ses membres – qu’ils soient clients, fournisseurs ou salariés, sa vraie valeur est celle des services qu’elle leur rend.

Forces économiques et sociétales, les coopératives entendent participer et peser davantage dans les débats publics. Notre pays fait face à de nombreux problèmes économiques et sociaux, et les coopératives apportent des réponses à ces problèmes. Les principes qui les guident, proximité, démocratie, participation sont de plus en plus en phase avec les attentes de nos contemporains.

Il est temps de donner toute leur place aux coopératives et d’ouvrir les instances de consultation et de concertation, au niveau national et régional, aux coopératives.

Jean-Claude DETILLEUX, Président
Déclaration du GNC – Février 2009

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