Appel des étudiants mutualistes. Pour répondre aux aspirations des jeunes, renforçons l’outil de leur autonomie !

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Appel des étudiants mutualistes. Pour répondre aux aspirations des jeunes, renforçons l'outil de leur autonomie !

Frappée par la précarité, notre génération paie depuis plusieurs années les conséquences d’une crise dont elle n’est pas responsable. 1 jeune sur 4 est au chômage et 22,5% d’entre nous vivent sous le seuil de pauvreté. Notre génération ressent d’autant plus durement la précarité qu’elle ne bénéficie pas d’un statut social protecteur.

A mesure que le mandat de François Hollande avance, l’espoir de vivre mieux en 2017 qu’en 2012 s’amenuise. Les seules actions du gouvernement, sur le plan sanitaire notamment, se résument

à une succession de mesurettes qui ne permettent pas de répondre à nos aspirations. Dernier exemple en date : l’ouverture de la CMU – C aux seuls 2600 étudiants les plus précaires, lorsque nous demandions que des dispositifs d’aide à l’acquisition d’une complémentaire santé soient ouverts à l’ensemble des étudiants.

Si nos combats mutualistes ont permis d’obtenir des avancées conséquentes, comme le remboursement à 100% de l’IVG, la principale logique poursuivie par ce gouvernement est celle de la réduction des déficits enfermant l’ensemble des politiques publiques dans une logique d’austérité. Les dépenses de protection sociale sont particulièrement visées, ainsi c’est plus de 10 milliards d’euros de réduction de dépenses qui sont demandées à l’Assurance Maladie dès l’année à venir. C’est dans ce contexte que l’ensemble des régimes délégués de protection sociale est remis en cause, au premier rang desquels se trouve le régime étudiant de sécurité sociale (RESS).

Après des années d’affaiblissement du régime étudiant, c’est donc le gouvernement de la priorité à la jeunesse qui s’apprête à lui donner le coup de grâce. En refusant de prendre ses responsabilités, il s’apprête à remettre en cause le seul outil, qui, géré par les étudiants, nous permet de pouvoir prendre en main nos propres affaires, démocratiquement. Le seul outil qui, adapté à nos besoins, nous permet d’être accompagnés dans nos démarches de santé et dans l’acquisition de bonnes habitudes de santé. Intégré au régime général, il nous inclut dans la solidarité nationale.

Nous refusons de laisser le gouvernement sacrifier le régime étudiant pour quelques millions d’économie. Jeunes en formation, en insertion, salariés ou chômeurs, nous aspirons tous à accéder à notre autonomie et à ne pas être considérés comme des ayants droits sous la responsabilité de nos parents. Nous ne ferons pas le jeu de la résignation. Nous ne pouvons accepter que la seule réponse du gouvernement se résume à une réponse comptable vis à vis du régime. Nous refusons les débats dont le seul prisme est celui de la réduction des dépenses publics.

Elus étudiants de la LMDE, nous assumons le mandat que nous ont donné les étudiants et partons à la conquête de leur autonomie. Réunis en Assemblée générale les 6 et 7 juin 2014, nous exigeons du gouvernement qu’il prenne les décisions permettant de préserver l’autonomie des jeunes et de répondre à leurs besoins sanitaires et sociaux. Nous revendiquons :
- Que dès à présent, toutes les mesures soient prises pour pérenniser le régime étudiant, en préservant avant tout la gestion étudiante ;
- Une réforme ambitieuse du régime étudiant de sécurité sociale qui passe notamment par un financement à hauteur de ses besoins et le retour à un opérateur unique de gestion du régime étudiant ;
- Une augmentation des moyens alloués à la prévention et à l’expertise ;
- La délégation de nouvelles missions au régime, lui permettant réellement de prendre en charge les risques sociaux auxquels les jeunes sont soumis.

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