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Airbnb et les frontières de l’économie collaborative

À partir de jeudi, Airbnb va collecter directement la taxe de séjour auprès de ses clients qui louent des appartements à Paris.

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Publié le 30 septembre 2015 à 22h19, modifié le 01 octobre 2015 à 06h56

Temps de Lecture 2 min.

Des employés de Airbnb dans leurs bureaux à Paris en avril 2015.

Petite révolution dans le monde encombré de l’économie collaborative. A partir de ce jeudi, 1er octobre, Airbnb va collecter directement la taxe de séjour auprès de ses clients qui louent des appartements à Paris. Une bonne nouvelle pour la mairie de la capitale qui jusqu’à présent ne percevait pas grand-chose de la part de ce nouveau mode d’hébergement. Et une bonne nouvelle pour le site internet californien qui s’installe durablement, avec la bénédiction des autorités, dans le paysage de l’hôtellerie parisienne.

Installé, le groupe l’est, en fait, déjà largement. Il propose aujourd’hui plus de 50 000 chambres dans la capitale, alors que les hôtels traditionnels n’en offrent que 80 000 au total. Autrement dit, en moins de six ans Airbnb est devenu le premier hébergeur parisien. C’est même sa première destination touristique.

Le premier hôtelier mondial

A l’instar de Uber ou Blablacar, la société est l’un des représentants emblématiques du nouvel âge de l’internet, né au tournant des années 2010 à la faveur du débarquement des smartphones qui ont introduit le réseau dans la poche de milliards d’êtres humains. Avec une recette imparable : proposer un logiciel qui met en relation directe l’offre et la demande des particuliers.

Ce tsunami remet en cause les modèles économiques les plus solides. Airbnb, né en 2008, est devenu le premier hôtelier mondial, puisqu’il propose près 1,5 million de chambres dans le monde. Mais il n’en possède aucune et n’emploie que 3 000 personnes quand un hôtelier traditionnel comme Accor en fait travailler 180 000. Il prélève juste sa commission au passage.

Sympathique pour les voyageurs qui trouvent des appartements superbes bien moins chers que de modestes chambres d’hôtels. Moins sympathique en revanche pour la profession, ses milliers d’employés, son foncier à amortir et ses normes draconiennes à respecter.

Tentation de l’interdiction

Décontenancés par l’ampleur du phénomène, les pouvoirs publics ont longtemps navigué entre la tentation de l’interdiction, demandée par les professionnels et le souci de ne pas fermer la porte à un nouveau mode de consommation interpersonnel plébiscité par la population. Ils semblent avoir trouvé enfin une ligne de conduite. Celle qui sépare l’activité amateur de l’occupation professionnelle.

Les adhérents Blablacar transportent des millions de voyageurs mais les conducteurs se contentent de partager les frais. En revanche, quand certains louent des immeubles entiers avec Airbnb ou que Uber veut transformer des milliers de chauffeurs occasionnels en chauffeurs professionnels, le cadre de l’économie collaborative n’est plus adapté et les sanctions tombent. Une ligne fragile, sans cesse attaquée, tant la nouvelle économie du « capitalisme 3.0 » brouille les frontières les plus installées.

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