A Nîmes, Benoît Hamon s’en prend à la Banque publique

  • Christophe Cavard a guidé Benoît Hamon au sein d’entreprises sociales.
    Christophe Cavard a guidé Benoît Hamon au sein d’entreprises sociales. WILLIAM TRUFFY
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JEAN-PIERRE SOUCHE

Répondant à l'invitation du député EELV Christophe Cavard, l'ancien ministre a dressé un premier bilan de sa loi sur l'économie sociale.

Benoît Hamon est un élu socialiste plus libre que jamais. Trois mois après avoir été congédié du gouvernement Valls, l’ancien secrétaire d’État à l’Économie sociale et solidaire (ESS) de Jean-Marc Ayrault et éphémère ministre de l’Éducation nationale de Manuel Valls, était invité, lundi, par le député écologiste Christophe Cavard, qui fut rapporteur de la loi sur l’ESS, votée fin juillet.

L’occasion pour Benoît Hamon et Christophe Cavard de rencontrer des acteurs locaux de ce secteur qui concerne nationalement, plus de 10 % des salariés. Et pour le député socialiste des Yvelines tenant de l’aile gauche du PS, proche des frondeurs, de se féliciter que “sa” loi soit aujourd’hui considérée par les Français comme "l’un des principaux marqueurs de gauche de la première moitié du mandat Hollande" et d’assurer qu’elle "sert de modèle dans le monde".

Tout n'est pas encore satisfaisant

Pour autant, quatre mois après l’entrée en vigueur de cette loi qui doit faciliter le développement de cette économie “alternative”, tout n’est pas encore complètement satisfaisant. Le décret sur l’information des salariés en cas de cession ou de vente d’une entreprise - qui irrite particulièrement le Medef -, ne sera applicable que début janvier. "L’administration avait oublié ce décret, c’est inadmissible", lance Benoît Hamon loin d’être pleinement satisfait du texte définitif. Il estime pourtant que cette information des salariés pourrait sauver entre 60 000 à 200 000 emplois.

Le ministre de l'Economie interpellé

Mais aujourd’hui Benoît Hamon a un autre grief : le comportement de la Banque publique d’investissement (BPI) créée par François Hollande qui devait accompagner la création ou le développement d’entreprises de l’économie sociale et solidaire. "Il faut que l’engagement que la banque publique a pris devant les pouvoirs publics de mobiliser 500 M€ par an de crédits vers l’économie sociale et solidaire soit tenu. Or ce n’est pas le cas. Où que j’aille, les acteurs me disent que la banque n’est pas au rendez-vous."

Du coup, lundi, Benoît Hamon a nettement haussé le ton. "Je veux savoir en quoi les projets issus de l’ESS ne sont pas bons ou ne correspondent pas aux critères de la BPI ?" L’ancien ministre s’adressera au directeur de la banque et va interpeller "amicalement" le ministre de l’Économie, Emmanuel Macron. "Il faut que ces choses soient portées politiquement, avertit Hamon. Et puisque ce gouvernement aime les entreprises, il doit aimer autant les entreprises sociales que les autres", claque le député.

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